Couchés dans l'herbe [PV: N'importe qui]

PEOPLE LIFE♥ RELATION SHIP: Ana -

22h37. Exactement une heure et cinquante-trois minutes que j'étais couché là. 'Les étoiles scintillent, ce soir', fut la seule pensée qui me venait à l'esprit depuis environ cinq minutes. Le parc était sombre à cette heure tardive. Mais cela m'importait peu. En ce moment, je me posait plein de questions sur l'avenir. Et je n'avais la réponse qu'à une seule d'entre elles. J'étais sûr et certain que la Terre était et resterait ronde.

Je tournai la tête vers ma droite. L'herbe haute me chatouillais les narines. Un grand sentiment de satisfaction m'envahit. J'étais là, seul. J'étais bien. J'avais l'impression que rien au monde ne pourrait me faire bouger de là. D'ailleurs, je n'avais pas la moindre idée de la façon dont j'étais arrivé ici. Je devais être saoul, ou tout simplement fatigué. Mais ces deux hypothèses n'étaient pas fondées, et ne le seraient jamais.

Je sortis mon cellulaire. Je n'avais rien à faire. Je changeai ma sonnerie, mon fond d'écran, et toutes les autres choses qu'on peut changer sur un cellulaire. De toute façon, j'avais du temps à perdre. Je mis les écouteurs de mon IPod et mis une chanson au hasard. Breakeven-The Script Les premiers accords de la chanson me résonnèrent dans les oreilles.

♫ I'm still alive but I'm barely breathing
Just prayin' to a god that I don't believe in ♫

Une étoile fillante déchira le ciel.
«Allez Ced, fais un voeux pauvre minable. Ta vie est vide de sens, fais un voeux et tout redeviendra comme avant, comme le Ced qui s'amusait toujours, le Ced qui se foutait de l'avenir, qui vivait la vie au jour le jour. FAIS UN VOEUX, ELLE S'EN VA!»
Trop tard. L'étoile était partie à tout jamais, et déjà, le chanteur entonnait le refrain.

♫ What am I supposed to do when the best part of me was always you,
And what am I supposed to say when I'm all choked up that you're ok
I'm falling to pieces, yeah,
I'm falling to pieces ♫

Je tombe en morceaux. C'est effectivement ce qui m'arrivait. J'avais le goût de prendre ma vie en main, de finir le lycée, d'aller à l'Université, peut-être. D'avoir un plan B. Pourtant, je n'avais même pas de plan A. Il faut tous faire des choix. Et j'étais face à l'un d'entre eux. Deux options s'offraient à moi.
1. Rester un pauvre minable sans diplôme, sans plan de carrière, sans petite amie, sans avenir.
ou
2. Prendre ma vie en main

Bien sûr, la réponse était évidente. L'option B était de loin la meilleure. Mais c'est plus facile à dire qu'à faire. Et d'un autre côté, l'option A était si tentante...

♫ I'm still alive but I'm barely breathing
Just prayin' to a god that I don't believe in
Cos I got time while she got freedom
Cos when a heart breaks no it don't break even ♫

La chanson tirait à sa fin. Je devais me décider. A, B, A, B..? B.
C'était définitif, l'option B me convenait à la perfection. Je m'étirai lentement en baillant. Ma main toucha alors quelque chose, ce devait être un pied car il n'avait rien d'autres autour de moi. Je regardai en l'air. Une silouhette se détachait dans l'obscurité mais je ne pouvais pas mettre de visage sur celle-ci.

Quand je me réveilla, cet après-midi là, ma première pensée fut que si je pouvais, je tuerais le soleil. Mais bien sûr, c'était impossible. Et ça ne donnerais rien puisque je mourrais à mon tour. Bon, tout ça pour dire que je me réveilla avec une gueule de bois terrible et l'impression qu'un éléphant avait établit son lit sur ma tête. J'avais peut-être un peu trop forcé sur la boisson hier soir. Ou ce matin, techniquement. Je me levais en titubant pour aller boire un grand verre d'eau et tirer les rideau. Après quoi je me laissa de nouveau tomber sur mon lit, avant de glisser dans le sommeil.

Lorsque je me réveilla pour la deuxième fois de la journée, le soleil s'était coucher à mon plus grand plaisir. Si cela continuait, j'allais probablement me transformer en une sorte d'animal nocturne. Je gloussais à cette réflexion, mais sentant mon mal de tête persister, je regretta ma réaction. J'avais maintenant l'impression qu'on me donnait des coups de masse sur le crâne. Décidément, le seul inconvénient de ma vie nocturne, c'était la gueule de bois causée par l'alcool que j'avais ingurgité hier. Mais dîtes-moi comment résister à la tentation d'un verre, offert par un beau brun sexy ? De toute façon, ça valait la peine. Pour rien au monde je n'aurais échanger ma jeunesse et ma liberté.

À présent bien réveiller, je me dirigeais vers la cuisine, pour avaler un petit quelque chose. Je choisis de manger des toast, ça passe toujours bien. Une fois mon encas engloutis, je décidait qu'aller prendre l'air pour me rafraîchir les idées. Après m'être rendues compte que je portait toujours mes habits d'hier soir, je fis un tour par ma penderie, pour enfiler un jean ajusté et un t-shirt simple. J'attrapais mes clés avant d'enfiler mes converses et de faire claques la porte derrière moi, direction le parc du boulevard St-Jude.

Alors que je marchais vers le parc, je ne pus que remarquer le ciel scintillant d'étoiles. En cette belle nuit dégagée, on pouvait même voir des étoiles filantes. Je me dis alors qu'une fois arriver au parc, je pourrais m'allonger dans l'herbe pour les observer. Quelques minutes plus tard, j'aperçus afin le parc, qui semblait désert. C'est alors que j'entendis un murmure, grave, une voix d'homme. J'aperçus alors une silhouette, couché par terre. Il parlait tout seul ou quoi ? Alors que je m'approchais un peu plus pour entendre, je remarqua qu'il chantait en fait. Je reconnu sans mal la chanson: Breakeven de The Script. Une bonne chanson, très bonne même. Je m'approchais encore un peu plus de l'inconnu pour lui parler.

I'm still alive but I'm barely breathing
Just prayin' to a god
that I don't believe in
Cos I got time while she got freedom
Cos when a heart breaks no it don't break even.

-J'espère que tu ne comptes pas faire carrière en chanson, tu chantes vraiment mal.

Du Ambre Windsor typique. Rencontrer une personne, l'insulter. C'était l'ordre habituel des choses.

[C'est correct si j'ai répondu ? ]

PEOPLE LIFE♥ RELATION SHIP: Ana -

Je plissai les yeux, espérant y voir plus clair. C'était une fille, j'en étais sûr. Pour le reste, il faudrait attendre pour avoir les détails. Le ton de sa voix; cinglant. Son insulte; trop facile. Ce devait être la première chose qui lui était passée par la tête. L'insulte la plus stupide de toutes les insultes les plus stupides. Et puis, je savais bien que je chantais mal. Je n'avais aucunement besoin d'elle pour me le faire remarquer.

- Rapelles-moi, je t'ai demandé ton avis?, répliquais-je d'une voix sèche.

Je laissai retomber ma tête sur l'herbe et reportai mon regard sur les étoiles. Sans vraiment m'en rendre compte, je me mis à les compter.

1, 2, 3, 4, ...

La fille ne m'avais toujours pas répondu. Pas que je m'attendais vraiment à ce qu'elle me réponde. Plutôt, je n'avais jamais vraiment apprécié le silence.

15, 16, 17, 18, ...

Silence, silence, silence. Plus emmerdant que ça; tu meurs. Non mais c'est vrai. Le silence, c'est embarassant. T'sais, quand tu es avec des personnes et puis tout à coup vous arrêtez de parler et il y a comme un silence gênant que personne veut rompre. Et puis là il y a toujours un cave qui lâche quelque chose genre que le premier qui parle est une vache ou quelque chose du même genre. Et puis là tout le monde se regarde et personne parle.
Putain de silence de merde. Méchante perte de temps.

34, 35, 36, 37, ...

Bon, ben là ça devient vraiment gênant. Relevant la tête, je lui fais signe de venir se coucher près de moi. Je détournai le regard des étoiles et passai mes mains à l'arrière de ma tête.

[Oulalah, désolée du retard, j'avais même pas vu que t'avais répondu. Et d'ailleurs, j'espérait que ce soit toi qui répondrais : D]

L e mec me répondit sèchement, d'une voix froide. Mais il n'y avait pas m'y assez de cœur et d'entrain, alors son ton ressemblait plus à de l'agacement qu'autre chose. Je ne jugeais pas vraiment nécessaire de répondre, ce qui aurait été complétement inutile et banale. De toute façon le gars ne semblait pas du tout attendre de réponse de ma part.

Le silence était pesant. Mais je n'étais pas mal à l'aise. Pour certaines personnes, le silence est presque maladif, il le méprise. Mais pour moi, c'est plutôt le contraire. J'ai toujours eu la devise que parfois, le silence est plus éloquent que les mots. À vrai dire, dans la situation présente, ce n'était pas vraiment un silence de malaise. En tout cas, pas pour moi. Mais il était d'ailleurs très rare que je sois mal à l'aise, car j'étais un peu comme un caméléon, je m'adaptais facilement à une situation, pour, la plupart du temps, la tourner à mon avantage. Mais le mec qui se tenait devant moi ne semblait pas autant apprécier le silence. Il ne cessait de se passer la main dans les cheveux, d'un geste nerveux. Il levait les yeux vers le ciel, en direction des étoiles et finissait par refaire glisser son regard sur moi, avant de le relever vers la lumière de la lune. Il me fit finalement signe de me coucher près de lui. Je pris donc ma veste et l'étendit sur le sol, comme une couverture, après quoi je m'allongea dessus.

[dsl pour le post de merde, j'ai zéro inspirationn. ;D]