Titre: Aucune chance
Le titre est en accord avec le texte, mais aussi parce que je n'ai aucune chance de gagner à cause du texte d'un autre candidat (Humph, Humph!)

Texte:

Une lumière entra indirectement dans ma cachette. C’était joli et je pouvais enfin distinguer toutes les couleurs de l’arc-en-ciel et pas seulement la grisaille de la nuit. Ma main reprit sa douce coloration rosée. J’effleurai du doigt la fausse roche grise de l’espèce de caverne de plastique du parc où je m’étais terrée dans l’espoir que l’homme qui me pourchassait ne me trouverait pas. Comme je l’avais escompté, je n’étais pas morte. Pas encore, du moins. Ce qui s’était passé la veille me happa finalement dans toute son horreur. Je courrais, il faisait noir. L’homme courrait derrière moi. Je tombai par terre, m’égratignant tout le bras droit. Sang. D’énormes gouttes de sang rouge foncé coulaient de mes blessures. L’homme me rattrapait. Plus vite, cours plus vite! Moi qui voulais tant mourir il y a vingt-quatre heures tenait plus que tout à la vie maintenant. Cours! Ne pense pas, cours! Malgré moi, mon esprit ne pus s’empêcher à ce moment de penser aux choses les plus incongrues. Comme le tableau suspendu à la tête de mon lit. Nommé Allégorie de la terre, je l’adorais. J’avais toujours aimé la peinture. Puis, l’homme me rattrapa et m’asséna de coups. Sa cruauté, totalement en désaccord avec son visage puéril, me surprit. Tout ça parce que j’avais vu une chose que je n’étais pas censée voir. C’était deux jours plus tôt, je me promenais dans la rue, rageant contre l’hypocrisie de ma mère qui voulait que j’aie un style un peu plus normal, alors qu’elle me jurait adorer mon look gothique. Je donnerais tout au monde pour la voir maintenant. J’entendis un bruit. L’homme revenait. Je fis un signe de croix. Mon allergie à la vie avait porté ses fruits. Mon corps tomba au sol sans faire un bruit.

Mots: 294

Ne dis pas que tu as aucune chance voyon ! J'adore ton texte, je lisais et j'avais l'impression d'y être ! Tu es douée pour le suspense.. ^^