Premier cours... [Jenna]

PEOPLE LIFE♥ RELATION SHIP: I'm a lonely girl

Je regardai l'heure. Apparement, je n'étais pas en retard pour mon premier cours. Non pas que j'en avais quelque chose à faire... Mais une retenue aurait été bien plus pénible. J'entrai donc dans la classe, m'installai à une place libre dans le fond. Il n'y avait personne à mes cotés, heureusement. Je n'avais vraiment pas envie de compagnie. Comme toujours. Les élèves étaient bruyants, vulgaires et stupides. Le prof se tenait derrière son bureau, espérant que le silence se fasse. Une chose à ne pas espérer. Je levai les yeux au ciel, tant pour l'attente -qui riquait d'être très longue- du prof que pour les élèves qui se comportaient comme des gamins de cinq ans dans une plaine de jeux.

Je mis mes écouteurs sur les oreilles et me concentrai sur la musique pour essayer de faire un mur entre moi et le vacarme de la classe. Maintenant, il ne me restait plus qu'à attendre la fin de l'heure. Je croisai les bras.

"I think I'm drowning
Asphyxiated
I wanna break this spell
That you've created..."

Une élève entra dans la classe. Je ne lui prettai pas attention. J'entendis vaguement le prof lui faire une remarque, mais je n'écoutai pas exactement ce qu'il disait. J'étais focalisée sur les paroles de Time is runnig out.

...You will be
The death of me
Yeah you will be
The death of me...

Tiens, on amène son cellulaire en classe, Mme Parker ?

Bah, ça fait passer le temps.

Mais encore ?

Vous voulez peut-être, monsieur le professeur-dont-je-ne-me-souviens-plus-du-nom, que je fasse le bordel comme les autres élèves, au lieu de m'asseoir sagement et de texter en silence ?

...

Je n'attendis pas la réponse du professeur et allai m'installer à la seule place qui était libre, près d'une élève qui écoutait de la musique. J'aurais du faire ça tiens : amener mon iPod. Ça aurait fait passer le temps encore plus vite. Oh et puis, aucune importance, j'allais texter. Tant que j'avais autre chose à faire que d'écouter les babillages inutiles (inutiles selon moi, peut-être certains élèves auraient trouvé ça important, on ne sait jamais...) du prof', je n'étais pas pour me plaindre.

Le cours débuta. Enfin, façon de parler.Certains élèves criaient, d'autre se poussaient, quelques-un s'amusaient à répliquer au prof...bref, on aurait pu se croire dans la jungle, tellement qu'il y avait du bruit, des couleurs et des idiots. Je haussai les épaule : « C'est toujours comme ça de toute façon. On y échappe pas, à Fichard...» pensais-je. Je me remis à texter, me disant que ça finirait par passer. Les élèves allaient bien finir pas se fatiguer, quoi.

SILENCE !

hurla le prof à travers la cohue.

Son cri de détresse passa assez inaperçu, puisque personne n'arrêta de parler ou de faire du bruit. Les étudiants faisaient même en sorte que ce soit pire. J'eus soudainement pitié de pauvre professeur, qui avait l'air de vouloir se mettre à pleurer.

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Et avec toute la malchance que j'avais, la fille s'assit à coté de moi. Génial. Quoique, ce n'était pas vraiment de la malchance: les seules place vides étaient à ma droite et à ma gauche. Super. La fille était occupée à texter. Au moins, elle se taisait. Le prof semblait au bord de la crise de nerf. Le pauvre... Bien sur, c'était irronique, car je n'avais jamais pris les gens en pitié.

Je jetai un coup d'oeuil à la fille assise à mes cotés. Elle avait une allure de barbie. Je me décallai soudain d'une place, laissant un écart entre elle et moi. Ce n'était pas vraiment en rapport avec son air de poupée, et encore moins de la provocation, mais je voulais avoir la paix.

J'étais encore entrain de texter lorsque j'entendis un petit bruit. Je me retournai, et remarquai que la fille qui écoutait sa musique s'était décalé d'une place. Wow, elle avait l'air super sympathique (sarcastiquement parlant). Je rêve ! Une deuxième Juliet Ferris. Je souris Fichard envahit de filles comme ça. Mon dieu.

Une question surgit dans ma tête : « Est-ce que j'avais fait quelque chose de mal à cette fille ? ». Pas vraiment, non. Juliet, elle, ne m'aimait pas pour une raison : j'étais blonde. Sacrilège. Bah, en plus elle me l'avait clairement savoir. Est-ce que c'était la même raison pour l'autre fille ? Tant qu'à ça, j'aimais mieux imaginer qu'elle n'aimait juste pas les gens. Je souhaitais même que ce soit vraiment le cas, parce que sinon, mes cheveux allaient finir par me complexer.

Donc, imaginant que la fille était juste une grande solitaire, je choisis de ne rien dire. Elle avait le droit de vouloir s'isoler. Quoi que ça aurait été inutile cette fois, car je n'avais pas eu l'intention de lui parler. Mais bon, si ça pouvait la rassurer de savoir qu'il y avait une chaise entre elle et le reste du monde, tant mieux.

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La fille eut l'air légèrement contrariée, mais ne fit aucun commentaire. Ce qui m'arrangeai plutôt bien, car je n'avais pas envie qu'on me prenne la tête avec ça. La chanson touchait à sa fin. Le chanteur du groupe pouvait vraiment monter dans les aigus... Je me rendis compte que les élèves étaient en train de se lancer dans une bataille de boulettes de papier. Super. Quelle bande de gamins stupides et immatures.

J'en reçus sur le crâne. Je coupai mon Ipod et le rangeai dans la poche de mon jeans. J'aperçus celui qui l'avait lancée sans aucun problème: c'était le seul qui prenait bien garde de ne pas me regarder. Tss, pathétique. Je n'avais pas l'intention de répliquer et d'entrer dans ce petit jeu débile. Je pris la boulette de papier et la lançai dans une direction quelconque pour m'en débarasser, sans vraiment regarder. Malheureusement, elle atterit sur la tête de ma voisine. Et merde... Pas de toute, je n'avais pas de chance. Et elle non plus.

J'étais perdue dans mes réflexions lorsque je sentis quelque chose atterrir sur ma tête. Je rangeai mon cellulaire et ramassai ce qui me semblait être une boulette de papier et lançai un regard interrogateur à la fille qui avait arrêté d'écouter sa musique. Est-ce qu'elle venait vraiment de me lancer une boulette de papier ? J'avais réaliser qu'elle ne semblait pas m'apprécier, mais de là, me lancer des boulettes de papier...

L'idée qu'elle n'avait peut-être pas fait exprès m'effleura l'esprit. Bah, de toute façon, je ne comptait pas participer. Peut-être allai-je juste la relancer un peu plus loin pour signaler que je n'avais pas l'intention de faire une guerre de boulette.

Après avoir relancer la boulette dans un tas d'élève, je soupirai. Je m'apprêtais à ressortir mon cellulaire lorsque je reçu deux autres boulettes. Je me retournai vers un tas d'élèves qui riaient et qui continuait de faire la guerre des bouts de papier.

What.The.Hell...

articulai-je, exaspérée

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J'étais plutôt d'accord avec ce que la fille venait de dire. La bataille continuait, de plus en plus agitée. Les boulettes de papier se répendaient dans toute la classe. L'enfer. Surtout que je n'aspirais qu'à être solitaire et au silence. Je reçus encore quelques boulettes sur moi. Je ne pris pas la peine de m'en débarrasser, car à peine j'en enlevai une, j'en recevais d'autres. Non, j'allais faire plus simple.

Je me levai vivement de ma chaise, attrapai mon sac au passage et sortis rapidement de la classe. Avec un peu de chance, le prof n'aurait rien remarqué, trop occupé à essayer de topper la bataille -qui n'avait fait qu'emplifier. Ou alors, trop occupé à se cacher derrière son bureau. De toute façon, qu'il m'aie vue ou non m'importait peu. Un séjour en salle de colle serait bien moins pénible, contrairement à ce que j'avais pensé avant.

Je m'appuyai sur un appui de fenêtre, le dos contre la vitre. J'étais soulagée de sortir enfin de cette classe. Les élèves étant en cours, en colle -ou bien hors de l'école-, il faisait silencieux. Le seul bruit qui perturbait légèrement le calme qui règnait dans le couloir était le vacarme des salles de cours atténué par les murs et les portes.

Jusqu'à ce que l'une d'elle s'ouvre. Super...

Des dizaines d'autres boulettes de papier arrivaient dans ma direction. « Géniale, tu vas devenir leur cible préférée, Jenna ! » me dis-je. Peut-être que c'était amusant pour eux, de lancer du papier à une fille qui se contentait de lever les yeux aux ciel. Moi, si j'aurais participé à cette guerre pathétique, j'aurais agacé un autre participant.

Alors que je me demandais si je ne devais pas frapper un gars stupide qui n'arrêtait pas de me viser, la fille qui était assise non loin de moi se leva. Elle sortit tout simplement de la classe. J'aurais du y penser. Peu importe. Quand elle s'était dirigée vers la porte, quelque chose était tombé de sa poche de jean. Je me levai pour voir ce que c'était. Son iPod. « Hum, c'est pas une bonne idée d'échapper des objets de valeur dans une classe de Fichard...surtout pas avec des élèves aussi...sauvages...». Bah, comme si elle avait fait exprès.

Je ramassai le iPod. Aller lui donner, ou pas ? Je ne comptais pas lui voler, mais ça ne me tentait pas trop d'aller lui parler. Elle n'avait pas l'air du genre de personne qui appréciait être avec des gens. « Tant pis, je vais lui porter. Même pas obligée de lui adresser la parole, de toute façon...».

Je sortis de la classe. Coup de chance, elle était encore dans le couloir. Je m'approchai d'elle. Sur le coup, elle eut l'air de se demander ce que je faisais. « Je viens te faire la conversation, je trouvais que tu avais l'air hyper sympa, tu sais ! » aurais-je eu envie de lui répondre, juste pour voir comment elle réagirait. Je me contentai de lui tendre son iPod.

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Tiens donc, la blonde était de retour... N'avait-elle pas compris que je ne désirais pas de compagnie? Pourtant, j'avais été assez explicite. A moins qu'elle s'en fiche complètement. Sauf qu'il fallait être quelqu'un de vraiment désespéré pour me coller comme ça... Sauf qu'elle était venue pour me donner mon iPod. J'avais du l'oublier. Elle aurait pu le laisser là, ou encore le prendre. Les vols étaient certainement très fréquents dans une école comme celle-là. Elle me le tendis, je le pris en la regardant de mon air impassible. J'aurais pu partir du couloir, elle ne demandait pas à ce que je lui réponde quelque chose. Mais pour le simple fait de lui faire comprendre que je n'étais pas une personne agréable, que je ne désirais pas de compagnie -même si je savais qu'elle avait saisi- je lui parlai.

- Je suppose que je dois te dire merci. Mais je trouve que la politesse est quelque chose de très hypocrite, lui dis-je froidement.

Je mis mon iPod dans mon sac et le refermai.