Patty est mon amie depuis toujours. En fait pas depuis toujours, puisque je ne l’ai pas vraiment connue avant l’âge de six mois, âge auquel j’ai déménagé dans la maison situé à côté de la sienne. Enfin, avant cinq ans ça ne compte pas vraiment puisque je n’ai aucuns souvenirs de cette période de ma vie, mais tout de même, je la connais depuis un bon moment. En fait, Patty est ma seule amie. Je n’ai jamais vraiment su faire ma place, et elle non plus. Et ça m’arrangeait un peu puisqu’ainsi j’étais avec elle.

Voyez-vous, c’est que j’ai l’impression que Patty est seulement à moi. Je n’ai pas envie de la partager avec personne. Parce que Patty, c’est une perle. La meilleure amie qui soit sur la terre. Gentille, douce, compréhensive. Mais parfois j’aurais aimé qu’elle soit simplement plus forte. Comme quand les imbéciles de l’école, aussi connus sous le nom de footballer, ont vidé sa case et tout répandu par terre, elle s’est contentée de tout ramasser sans un mot. Elle aurait du répliquer, se venger. Mais quand on vit dans la peur toutes ces années, il est difficile de se réveiller un matin en se disant qu’on allait rester debout. Malgré tout c’était mon ange gardien.

Car à bien des égards, Patty m’avait sauvé. Quand nous avions commencé l’école secondaire, j’étais vraiment au plus bas. Je n’avais pas le moral, je séchais les cours et je m’engueulais avec tout le monde. Tout était la faute de ceux qui prennent un immense plaisir à nous humilier chaque jour. À la fin de l’année, je n’en pouvais vraiment plus. Ça devait cesser, et pas seulement pour moi. Je ne voulais plus que personne ne souffre comme j’avais souffert. J’achetai un fusil. Je voulais m’en servir à l’école. Je l’emmenai à l’école, mais je ne le sortis pas, parce que à ce moment je pensais à Patty et mon cœur était déchiré à l’idée de la laisser derrière moi, peu importe ce qui se passerait si je dégainais cette arme. Je la jetai dans le fleuve par la suite. Patty était vraiment spéciale.

Il y a autre chose. Depuis un moment, quand je suis avec Patty, je me sens tout drôle en-dedans. Comme si une centaine de papillons se mettaient soudain à voleter dans mon estomac. Au début, j’ai simplement ignoré la sensation. Mais assez tôt je dus me rendre à l’évidence : J’aimais Patty. Mais j’avais trop peur de lui dire car je savais pertinemment que si elle ne partageait pas mes sentiments rien ne serait plus jamais pareil entre nous. Notre belle complicité s’envolerait sur le champ. J’avais toujours eu trop peur de lui révéler mes sentiments jusqu’à ce que…

Nous étions dans la voiture de Patty en route pour le chalet de ses parents, où nous allions passer la fin de semaine. Environ à mi-chemin, le voyant lumineux indiquant que nous manquions d’essence s’alluma et la panne arriva avant le prochain dépanneur. Comble de malchance, mon cellulaire était hors-service. Malgré tout, Patty resta calme et comme la nuit tombait nous convinrent qu’il était mieux de dormir dans l’auto. Nous nous couchâmes à l’instant puisque le lendemain il faudrait marcher longtemps pour trouver une station-service. J’étais installé en avant et elle en arrière, et je pouvais la regarder par le miroir du conducteur. Elle était vraiment exceptionnelle. Incroyable. Surprenante. Stupéfiante. Et je l’aimais.

Environ une heure plus tard, il m’était toujours impossible de trouver le sommeil. Mes yeux ne voulaient absolument pas fermer. Je regardai par le rétroviseur et vit que Patty non plus ne semblait pas endormie.

- Tu ne dors pas? Demandai-je doucement

- Insomnies, répondit-elle, Je ne peux pas dormir.

- Moi non plus, déclarai-je, aucune idée pourquoi.

Je tournai la clé dans la serrure et la radio se mit à jouer un air du groupe Hedley. Je ne me souvenais pas du titre mais les paroles me plurent immédiatement parce que je trouve qu’elles décrivaient bien Patty. Je me glissai avec elle sur la banquette arrière et sur cet air accrocheur je me mis à fredonner.



Elle sourit, ayant l’air de connaître les paroles, et fredonna avec moi les paroles que je lui destinais. Et comme Jacob Hoggard entonnait une dernière fois le refrain de la chanson qui est désormais la plus importante du monde pour moi, je l’embrassai. Un doux baiser, si doux que je frémis seulement à y penser. Mes lèvres contre les siennes au gout de chocolat. Un seul être en deux corps. Puis quand nous nous séparâmes, elle sourit, disant :

- Il était temps, Liam Burton.

Tout le long de l'histoire j'étais persuadée que c'était une histoire d'amour entre lesbiennes.. ! Je trouvais ça nice et original. Pas 'ravee, j'aime quand même ton hisoire ^^

J'ai bien aimé : )
Moi je me doutais que l'histoire était racontée du point de vue d'un gars, je pense que c'est que j'aurais trouvé ça assez louche que ce soit du point de vue d'une fille...T'sais j'ai rien contre les lesbiennes et comme Joelle, j'aurais juste trouvé ça original mais j'aurais quand même pas compris pourquoi tu aurais fait une histoire de lesbiennes... j'aurais pas trop compris d'ou venait l'idée
En tout cas, ma gueule..