Besoin d'aide (suite) - PV Adiboue

J'entendis la sonnerie qui indiquait qu'Adie, à l'autre bout de la ligne, avait raccroché. Je fermais mon cellulaire. Je soupirais, figé pendant quelques instants. J'étais dans ma chambre en train (je vous jure) de faire un devoir de math mais je pouvais facilement remettre ça à plus tard; de toute façon, faire mes devoirs de math consistait à parler à des amis sur l'ordinateur donc, ça ne changeait pas grand chose. Je suppose que j'aurais du prendre une douche mais je n'en avais pas le temps; je passais un chandail, prit mon cellulaire (je l'éteindrais quand je serais avec Adie), tapotais la poche de mon jeans: tout était bon, mon iPod et mes clés y était. Je mis mes converses dans mes pieds sans vraiment prendre le temps de les attacher.

Je descendis les marches des escaliers de Fichard quatre à quatre et rapidement, Fichard était derrière moi. J'étais dans cette magnifique voiture, sur le chemin de l'hôtel. Je mis un CD au hasard; The Wall de Pink Floyd (et c'était apparament le premier disque). La mélodie de "In The Flesh?" sortit du système de son. Je montais le volume à bloc, vous savez, il y a toujours ces voitures qui joue de la musique techno ou rap qui passe près de vous lorsque vous êtes à pied et que vous vous dîtes "Aaah, mais, putain, ils peuvent pas fermer leur musique, ces pauvres cons?". Je me faisais un point d'honneur d'en faire partie (sauf que j'écoutais de la vraie musique). Je passais les rues pendant une dizaine de minutes avant de me retrouver sur la rue Constance.

Je sortis rapidement de ma voiture, claquais la portière et entrais dans l'hôtel. La receptioniste (une dame cliché d'environ 50 ans, aux cheveux teints en orange - et non roux, j'ai dis orange -, aux lunettes rouges à la monture carrée, portant un ensemble vert qui jurait avec ses ongles roses bonbons) me demanda d'une voix monotone "Oui, bonjour, puis-je vous aider?" avant de retourner à ce qui semblait être des mots croisés. Je ne prit même pas la peine de lui répondre et me dirigeais dans les couloirs. Chambre 316, cela devait être au troisième (et dernier) étage. Room on the 3rd floor. Je m'y rendis rapidement et frappais quelques coups à la porte dont la peinture blanche avait jauni et commençai à s'écailler.

- Adie, ouvre, c'est moi... C'est Nick.

Et j'attendis sagement qu'on vienne me répondre. J'aurais pu attendre là, assis près de la porte, dans un couloir miteux, longtemps pour qu'Adie m'ouvre. Elle était plus qu'une amie, c'était ma meilleure amie et je ne pouvais (je ne voulais) pas la laisser tomber. Quand elle m'avait appeler pour me demander si je pouvais venir la rejoindre, elle n'avait eut qu'à dire "Nick?" de sa petite voix, inquiète, pour que je sentes qu'elle allait mal. Et quand elle souffrait, je ne pouvais m'empêcher d'avoir mal avec elle. J'attendis environ une minute avant que la porte ne s'ouvre sur une Adie qui semblait démolite.

[HJ : Désolééée pour ce post de merde :L]

[HJ : Désoler pour le retard, j'étais un peu beaucoup occupée et malade.. XD ]

Je croquai une derrière fois dans la pomme que je tenais dans ma main. Je n’en avais touché qu’à la moitié, mais rien qu’à penser au reste me soulevait le cœur. Je n’avais pas faim. Je n’avais plus faim depuis deux jours. Mais même si je me forçais, je finissais toujours par abandonner. J’étais comme ça maintenant. J’abandonnais. J’en avais assez de jouer la forte qui surmonte toute les épreuves que la vie pouvait mettre à travers mon chemin. Au lieu de passer par-dessus d’un air négliger, le gros sourire aux lèvres, maintenant je restais devant, à l’attente que quelqu’un veuille bien me donner un coup de main. C’est pourquoi je regardai ce demi-cœur de pomme d’un œil dédaigneux avant de le jeter dans la poubelle à ma gauche. J’entendis le son qu’elle fit lorsqu’elle cogna contre les parois de l’objet en plastique puis, silence.

Le silence envahit encore une fois cette pièce illuminée par un simple néon, au dessus du lit aux couvertures verdâtres. Je tendis l’oreille pour tentais de capter le moindre son. Le crépitement que faisait l’air climatisé, la goute d’eau qui tombait du vieux robinet dans la salle de bain… Je pouvais percevoir une mélodie qui venait de la chambre d’à coté. Une vieille mélodie jouée à la guitare. Je la reconnaitrais entre mille. Blackbird des Beattles. D’un coup, mes doigts commencèrent à taper contre l’édredon au rythme de la musique. Mes yeux se fermèrent instantanément. Même si le son était éloigné, je n’en manquais pas une miette.

Dès que la dernière note se fit entendre, ma main se crispa. Je plissai fortement les yeux en pinçant les lèvres. Puis, un sanglot que j’essayai d’étouffai m’échappai. Je fus agitai de soubresauts tandis que je me laissais tomber sur le lit double. Mes mains allèrent se loger sur mon visage, cachant mes yeux et mes joues qui commençaient à être couvertes de larmes. Alors que le silence reprenait son règne, moi je le brisais en pleurant. En pleurant comme une fillette à qui ses parents lui manquaient. Qui réalisait à qu’elle point elle était seule sans eux. Et c’est ce que je venais de réalisé.

Je me sentais seule comme jamais. Il était partit. Il avait complètement disparue, me laissant seule. Sans lui, je n’étais rien, je ne sentais rien, je ne voyais rien… Il était une partit de moi, celle qui me faisait sourire, rire, chanter, danser… Celle qui me rendait tout simplement heureuse. Mais cette partit de moi s’était évaporer lorsque j’avais découvert son appartement vide. Lorsque mes appelles ne donnaient aucune réponse. Lorsqu’il ne se présenta plus à son travail. Lorsque le policier l’avait déclaré porter disparue…

À cette penser, un énorme sanglot me prit et je me tournai pour l’étouffai dans l’oreiller. Ce ne fut que plus tard que je pus reprendre mon contrôle en prenant de grande respiration, en faisant le vide dans mon esprit. Un toc à la porte me fit rouvrir les yeux. Ma première penser fut Nick. Et la voix que j’entendis à travers la porte me confirma mes soupçons. Je me redressai en m’appuyant sur mes avant-bras puis me levai complètement. Je fis un arrêt aux toilettes pour essuyer le peu de mascara que j’avais sous les yeux. J’ouvris la porte d’un geste sec pour aller tout de suite me réfugier dans les bras de Nick.

-Il est partit…

Ce fut les seuls mots que je pus prononcer avant de me transformer en fontaine à nouveau. Mes bras se resserrèrent sur son cou alors que j’y blottissais mon cou.