Vous vous souvenez quand on était petit et que notre rêve était de grandir pour pouvoir se débrouiller par nous même, loin de nos parents. De pouvoir prouver qu’on avait tout ce qu’il fallait pour être des adultes nous aussi. On voulait conquérir le monde. Avec nos milles et un rêves on voulait vivre, rencontrer l’âme sœur, fonder une famille et vivre heureux jusqu’à la fin des temps. Après tout, c’est ce qui est écrit dans les livres qu’on nous lis depuis toujours, non ?

On voulait notre permis de conduire pour voir défiler des kilomètres de routes sous les roues de la voiture qu’on aurait réussis a se payer par nous même après des longues heures de travail et de dures économies. Elle n’aurait peut-être pas été la plus rapide, ou la plus chère, mais ça aurait été notre voiture, et ça ferait d’elle la plus belle a nos yeux. Après on serait partit avec l’élu de notre cœur et nos meilleurs amis à la conquête du monde. Le rêve ultime quoi.

Et on a aussi tous déjà voulu sauver le monde. Vous savez, embarquer dans notre costume qui n’aurait rien a envier a celui de Superman ou Spiderman et aller sauver les gens en détresse. S’imaginant se faire remercier mille et une fois pour notre courage et pour la force dont on a dut usé. C’est l’enfance qu’on a tous eu. Les rêves, l’imagination débordante et des plans par milliers. Pourquoi personne ne nous a avertit de tout les doutes qui suivrait cela ? Pourquoi personne ne nous a jamais parler de tout les doutes qui nous traverseraient l’esprit ? Était-ce si compliqué à expliquer ou avaient-ils peur de briser notre enfance trop rapidement en nous parlant des ‘’doutes des grandes personnes’’ ?

Toutes ces questions et bien plus encore me traversait l’esprit alors que je roulais vers l’infini et plus loin encore. Chaque kilomètre m’éloignant un peu plus de Fichard, de mon chez moi, de mes amis, de ma famille.. Pourquoi quitter se petit paradis ? Parce que la était ainsi faite et qu’il s’agissait du chemin vers ou je devais aller. Je ne supportait plus de ne rien faire de mes journées. Après avoir terminé notre secondaire, ne sommes-nous pas sensé sortir la tête pleins de rêve et de projets ? Je pense avoir sauté cette partie, trop occupé a faire des conneries et à essayer de prendre soin de ma petite famille.

Alors voilà. J’étais partie, finalement, à la conquête du monde. But ; me trouver un rêve, un but dans la vie, une vocation ou un intérêt quelconque dans la vie. Bref, trouver qui j’étais. Un genre de quête spirituelle digne des plus grand films de ninja. Armes ; une voiture, une carte des États-Unis, une carte de crédit et une personne ne me connaissant que trop bien pour m’accompagner. Durée ; Indéfinie.

Pourquoi entraîner quelqu’un d’autre avec moi dans ma chute ? Aucune idée. Je n’avais pas l’hypocrisie de dire que je ne l’avais pas forcer et qu’elle avait décidé de me suivre. Elle n’avait pas vraiment eu le choix au fond, avouons le. Et je savais combien il lui coûtait de partir loin d’Eddy, et oh combien elle se demandait pourquoi se départ soudain. Ma Anabou me connaissait simplement trop bien pour poser des questions. Elle savait que je parlerais, quand je voudrais parler.

Ne venez surtout pas penser que je ne me sentais pas coupable d’abandonner, même seulement pour un certains temps, mon petit bébé dont j’avais promis de prendre soin. Ou encore que le fait d’arracher sa mère à ce même enfant ne me rongeait pas de culpabilité. Loin de là. Seulement un problème parmi tant d’autres se fait moins sentir.

Le simple fait d’être la à justifier tout mes faits et gestes démontrait l’état dans lequel je me trouvais.

Mais parmi toutes ses pensées et le minimum de concentration que demandait le fait de rester sur la route sans emboutir notre auto dans une autre auto d’un ces américains pressés allant, eux, vers quelque part, j’avais oublier certains des besoins vitales. Manger et dormir, entre autres. Mon estomac me semblait trop nouer pour manger le moindre aliment mais un peu de repos semblait une bonne idée maintenant qu’elle le disait.

Une petit hôtel devait certainement se trouver sur notre chemin, quelque part. Ne restait plus qu’à trouver. Je roulais encore quelque kilomètres et sans même répondre, je me mis à la recherche d’un panneau indiquant un petit dessin de personne dormant dans un lit sous un toit. Très démonstratif ces dessins tout de même. Je finis par apercevoir un petit motel affectueusement nommé ; Motel Du Bonheur.

-Tu veux arrêter manger avant ta nuit de bonheur ? Demandais-je à Ana.

Après tout, ce n’est pas parce que j’étais incapable de manger et que j’avais mis deux personnes de ma famille dans une situation compliquée que je devais laisser mourir de faim ma femme.