Premier samedi de ma vie ou j'étais libre ! Pas de retenu, rien. Il était 1 heures 30. Peu importe, je tentai de me rendormir ; Luca n'était pas là après tout. Soudain, je fus reveillé par un bruit connu et détesté par tous : toc, toc, toc ! La porte. Ah, merde, non. Je n'irais pas ouvrir. Pourtant la personne à la porte ne semblait pas vouloir rennoncer. Je me levai de mon lit, exaspéré. J'enfilai un jeans, en vitesse.

- C'est bon, j'arrive ! grognais-je.

J'ouvris la porte sur une jeune fille blonde avec 2 couettes et une immense gomme balloune.

- Euh, bon, tu dois pas être mon colocataire, hein, toi ? Qu'est-ce que tu veux ? Sais-tu que ça fait 2 ans que j'ai pas eu un samedi de libre ? Et que tu déranges mon sommeil dans ce premier samedi ou je n'ai pas des heures de colles ?

Elle sembla perdue. Je constatai qu'elle n'avait rien à dire. Elle faisait 15 ans, environ. C'est sûr que si j'étais nouveau comme elle et qu'un gars de 2 ans mon ainé, m'apostrophai ainsi je n'aurais sans doute rien à dire. Je me metterais sûrement à bafouiller. Si j'étais une fille, bien sûr. Conclusion ? Je devrais tenter d'être plus sympa la prochaine fois que j'ouvrirais la bouche ... Humm, peut-être ... Si j'en avais envie.

Tout compte fait, laissons tomber mes principes minimales de respect envers les autres. Non, même pas. Laissons tomber mes principes envers elle.

- Je suppose que si tu te fous de moi, je peux bien me foutre de toi ; tu le trouveras toute seule ton chemin, chérie, dis-je la toisant avec répugnance. Je te prirais de disposer maintenant, si tu ne souhaite pas te faire claquer la porte au nez comme une parfaite imbécile.

Je soupirais.

- Bon, ou dois-tu te rendre ? m'enquis-je.

Je dois avouer que je n'avais aucune envie d'aider Miss Pigtails. Si je le faisais c'était sûrement parce que j'étais relativement de bonne humeur et je comprenais ce que cela pouvait faire d'être nouveau pour avoir moi-même eu cet joyeuse expérience.

- Je veux bien t'aider, dis-je en adoptant le ton le plus convaincant à ma disposition - Je n'ai jamais prétendu ma forcer, hein.

Attention, il fallait pas prendre ça pour une habitude d'aider les idiotes.

- Oui, euh, bon, fis-je plutôt mal à l'aise. Ou dois-tu te rendre ? répetais-je.

- Euh, ouais, dis-je. Elle ne t'a pas remis une clée de ta chambre avec son numéro ? Bon allez, viens !

Je pris la main de Brooke et l'entrainai à travers les couloirs de Fichard. Elle semblait perdue. Nous arrivâmes enfin au sécrétariat.

Je ris à sa remarque.

- En effet, mais, on s'y habitue ...

Derrière le sécrétariat une grande dame aux cheveux platines, nous toisais derrière des lunettes carrés de couleur écarlate.

J'arqua un sourcil.

- Euh, oui, c'est elle ...

Il fallait dire que Miss Pigtails était définitivement bizarre. Je me demandais vraiment d'ou elle venait. Sûrement qu'elle avait été élevé par des parents étranges - Comme presque tout le monde ici, comme moi. ( Enfin, moi, par une tante bizarre ) Peu importait ; je ne m'étais jamais arrêté aux démarches, seule la conclusion m'importait. C'était l'important après tout, non ?

La secretaire semblait perdu. Elle dévisageait Brooke, apparement elle l'avait vu il y avait peu de temps et était arrivé aux même conclusions que moi sur elle.

- Bonjour, nous salua-t-elle. Que puis-je faire pour vous ?

Je donna un coup de coude à Miss Pigtails qui baillait à côté de moi.

J'étouffai un juron, en regardant Miss Pigtails - Qui ne semblait pas avoir de hautes capacités mentales.

- Bon, viens c'est par là, soupirais-je.

- Veux tu bien te taire ? Je te montre le chemin, Mi ... Euh, comment t'appelles-tu ? demandais-je.

- Nick ... Styler, me bornais-je à répondre.