Premier rendez-vous |PV: Rosalie.|

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Stress, Stress, Stress. J'ai le cœur qui débat tellement fort que toute l'école doit l'entendre. Pour ce rencard, j'y ai mit le paquet. Cheveux parfaits, chemise propre et jeans pas trop amochés. Normalement, j'aurais mis un T-shirt , mais on dirait que cette soirée était spéciale. En arrivant devant sa porte, je recule. Sa y est. J'attend un peu, je tape du pieds et je me passe la main dans le cheveux. Merde. J'ai toute les mains collés. Je fouille dans ma poche gauche, rien. Mais victoire , j'ai pensé à mettre un mouchoir dans cette poche. C'est vraiment dans ces moments la qu'on se sent stupide, très stupide. J'avance d'un pas, me tourne vers la porte et cogne deux fois.

Le stress, c'est un sentiment que je déteste. Il nous fait faire n'importe quoi. Si j'aurais eu une ''attaque de stress'' , j'aurais pu cogner une vingtaine de fois sans m'arrêter pour me retrouver devant un visage me disant ''Wtf''. C'est dans ces genres de moments qu'on se sent seul. C'est dans ces genres de moments qu'on veut revenir dans le temps. C'est ces genres de moments que je détestes.

Combien de fois ai-je bien pu me regarder dans un miroir depuis les dix dernières minutes? Au moins une bonne centaine. Minimum. Et oui je suis nerveuse, alors pas la peine de me dire que c'est complètement et ridiculement pathétique. Jamais, je crois bien, j'avais mis tant de temps à choisir un ensemble à porter - même si j'ai choisi une robe et que logiquement ce n'est même pas un ensemble. La robe en question était couleur crème et m'arrivait juste au dessus du genou. Le tout était bien noué dans mon cou à l'aide de larges bretelles genre maillot de bain. Un subtile collier sertie de faux diamants bleus en argent blanc entourait bon cou et brillait de concert avec mes yeux, de la même couleur - le bleu, s'entend. Ajoutez à ça les boucles d'oreilles assorties encadrées de mes boucles blondes et vous pouvez assez bien m'imaginer.

Après être passée sous la douche, sous le fer à frisé, sous le pinceau de maquillage et sous le fixatif je me retrouvai à tourner en rond dans ma chambre. J'essayai de ne pas rester debout devant la porte, question de ne pas lui sauter dessus au premier cognement. C'est donc pour cela que je plongeai mon visage dans mon cahier à dessin. Incapable de ne pas penser à Matthew, c'est précisément lui-même que je me mis pile à la page ou son visage apparaissait, question de continuai à tracer ses traits. Impossible de ne pas jeter un coup d'oeil à la porte... Quel streeeeeeeeeeeess bounce

...

Sursaut plus qu'intense au son de sa main sur la porte, je me levai d'un bon avant de me souvenir que j'étais en robe et de prendre quelques secondes pour replacer le tout convenablement. Marchant lentement pour reprendre mon souffle, j'ouvris la porte et me retrouvai devant un gars encore plus beau que je me souvenais. Le mélange entre la classe et le décontracté qu'il portait en était tout simplement à en baver... Mais je me retins de le faire devant lui, évidemment. J'ouvris la porte un peu plus grande pour le laisser entrer et lui souris.

- Hello! lui dis-je d'un ton enjoué, cachant habilement mon énervement.

Je laissai la porte se refermer derrière lui et me mis à la recherche de ma veste légère. Vous connaissez bien ce truc, n'est-ce pas? En espérant de ne pas me faire jouer un tour et qu'il pense à amener une veste avec lui... Sinon j'allais être complètement congelée au retour! Je déposai donc ma veste sur mes épaules et retournai à côté de lui, tentant de ne pas croiser son regard.

Invité

Clak, Clak, Clak. Je l'entend venir. Mon cœur bat à toute vitesse. Replace la chemise, place les cheveux, tout sa en vitesse. Soudain, la lumière apparait. La porte du paradis s'ouvre , tranquillement, et je vois apparaître mon ange. Mon coeur arrête de battre. Façon de parler, bien sur. Rosalie apparait, dans une magnifique robe. Je vous dis, même mon poster Megan Fox ne faisait pas le poids. Tout était parfait chez elle ; de la tête au pied. Sa silhouette, ses yeux, ses cheveux. Me retenant de ne pas tomber par terre. Ne sachant quoi pas dire lorsqu'elle ouvrit la porte, je du me contenter d'un simple ''bonjour''.

-Bonjour Rosalie,dis-je avec nervosité. Tu es... Tu es tout simplement magnifique.

*Et merde. J'aurais pas du le dire tout suite. Enfin, je crois... ? *

Lorsqu'elle ouvrit la porte un peu plus, je compris que je devais entrer. C'est le genre de signe qui te vient instinctivement. Pas besoin d'explications, d'indications, on le fait sans se questionner. J'avançai un peu dans la chambre, mais pas trop. Sinon, j'ai l'air d'un voyeur. Je ne pu m'empêcher d'observer la chambre au minimum, mais discrètement quand même. Puis, je vis qu'elle allait prendre une veste. Une cloche sonna, voilà ce que j'avais oublié! La fameuse veste, comme dans tous les films romantiques. Lorsqu'elle revint près de moi, je lui ouvrit la porte , signe de courtoisie bien sur , et la referma derrière moi. Voyant qu'elle ne me regardais pas dans les yeux, je compris qu'elle était gêné.

*Normal , pensais-je, elle est avec un canon *

Ouais...Bon, peut-être pas, mais il faut bien se détendre avec quelques blagues, pas vrai ? J'ouvris la conversation.

-J'ai décider de te laisser choisir... N'importe où , tant que je suis avec toi.

*Non non non!*

-Parce que souper seul au restaurant , c'est ennuyant , dis-je avec un rire nerveux.

Bien qu'il ait été très mignon avec son ton nerveux lors de sa salutation, je ne pu m'empêcher de grogner un "Rose" pour moi-même lorsqu'il prononça mon prénom au complet. J'avais horreur de ça... Seulement les professeurs m'appellent comme ça! Et une chance que Matthew n'est pas professeur, parce que je j'aurais un sérieux problème à fantasmer de cette façon sur lui. Je dus rougir violemment quand il me dit que j'étais magnifique - naturelle, cette couleur, chez moi - mais je tiquai sur le doute qui scintilla dans ses yeux tout de suite après? Il ne le pensait pas?? Je blêmis un peu puis je partis chercher ma veste.

Il me tint la porte une fois tout trouvé et je sortis dans le corridor. De l'autre côté de cette chambranle, le premier rendez-vous allait commencer... Pour de vrai. Complètement gênée, je m'empêchai de le regarder dans les yeux. J'avais un peu peur de fondre sur place devant sa beauté, je dois l'avouer... Bon pas tant que ça mais le rouge n'est pas le bienvenue dans ma tenue, alors pas question de faire exprès de rougir.

Juste au moment où j'allais lui demander où nous allions il prit la parole.

- J'ai décidé de te laisser choisir... N'importe où, tant que je suis avec toi, dit-il.

Sans relever la tête vers lui, je jubilai intérieurement. Venait-il vraiment de dire ce que je pensais qu'il avait dit?

- Parce que souper seul au restaurant c'est un peu ennuyant, rajouta-t-il.

Il me semblait bien aussi. Mon esprit se calma un peu et je fus en mesure de marcher pour prendre le chemin de la ville de Stanford. Je me fis mentalement la liste des restos dans la tête avant de poser ma question.

- J'ai le temps d'y réfléchir ou c'est un ultimatum?

Je lui fis un sourire timide en relevant la tête.