Aujourd'hui. La date officielle de ma mort. Le premier jour des cours au retour de l'été, si vous voulez plus de précisions. La mauvaise nouvelle; il me restait encore 10 longs mois avant de pouvoir partir de cette école. J'ai essayé d'en trouver une bonne mais ça n'a pas été très prolifique. De toute façon, les bonnes nouvelles, c’est pas mon rayon. C'est à 9h00 donc, que ce matin, je me rendis à l'école, et y entrai, sans joie.

Parfois, je me disais, que j’en avais plus que marre. Que j’avais assez
engendré de problèmes, causer des peines, des blessures. Paraître impassible et froide. Avoir un cœur de pierre. C’était ce que tous voyais de moi. Une personne meurtrie, qui blessait les autres en retour. Parce-que c’était la seule chose qu’elle ne soit jamais capable de faire. Reproduire les blessures qu’elle avait subies, pour être moins seule dans la misère. Peut-être avait-il raison, après tout. Je trouvais pathétique tous ceux que je rencontrais. Mais n’étais-ce pas une excuse, en fait, pour refuser de voir que je l’étais à mon tour? Et si comme tout le monde, j’avais envie de fondre en larmes, de sourire, de m’amuser, d’être plus que ce que j’avais toujours été?

Je détestais me sentir vulnérable. Je détestais que quelqu’un puisse me
manipuler. Je détestais m’ouvrir aux autres. Parce-que je savais bien que je finirais par en souffrir. Tout se terminait ainsi. Toujours. Et chaque fois, je me promettais que jamais plus, je ne laisserai quelqu’un pouvoir le faire.

Je m'étais cogné la tête ou c'était l'école qui me faisait cette remise en question? Allez Juliet, reprends-toi en mains, tu fais pitié. C’est alors que je remis mon masque de glace et de froideur et me dirigeai vers mon casier.