Mon premier (Et millionième) post, pv Lexie

Bon. Aujourd'hui, c'était mon premier jour à Fichard. Quelle horreur! On a fouillé ma valise, on a trouvé de la drogue et on se croit en droit de m'envoyer en retenue! Mais c'est mes affaires! Si tu voulais pas trouver ça, t'avais qu'à ne pas fouiller dans ma valise! Tant pis. Alors, je me dirigeais vers la salle de retenue. Quelle poisse! Quand j'entrai et que je vis ces rangées de bureau déprimants, je fus vraiment déprimée. Comme ça, d'un coup, ça me prenait. Les murs étaient peints en gris. On aurait du me donner à moi la tâche de décorer. J'aurais mis quelque chose de plus... Joyeux! C'était laid, sinon. Je balançai mon sac sur un bureau, balançai une chaise pour mettre mes jambes dessus. Il n'y avait personne dans la salle. J'étais seule? Est-ce que je m'étais trompée d'école? Peut-être que les cours n'étaient pas encore finis, après tout. J'ouvris mon livre-Uglies-et me plongeai dedans. Et puis soudain, j'étais cette fille du futur. J'étais bien dans le futur de quelqu'un, non? La porte s'ouvrit. Je ne pris même pas la peine de regarder. Distraitement, avec mes ongles, je défaisait mon efface en petits morceaux. L'école, c'était nul.

Mauvaise journée qui commence. Sans commentaire.

Mon premier jour d'école. Youpi. Je suis presque excitée. Ouin, presque. C'est sans grand enthousiasme que je me dirige vers mon premier cour de la journée. Maths. Ouhhh, de quoi commencer l'année en beauté.Un silence lourd envahit la classe. Je lance un sourire sadique au prof, j'entends un gars siffler. Je déteste ce genre de mecs, ils se croient vraiment tout permis ! Je choisis le bureau dans le fond, le dernier de libre, puisque je suis arrivé 15 minutes en retard. Je lance mon sac sur la chaise, me laisse à mon tour tomber dessus et prend mon livre dans mon sac. Sans un regard pour le reste de la classe, je me plonge dans ma lecture. C'est alors qu'une main ridée s'empare de mon livre et l'envoie valser plus loin. La colère se répand dans mes veines, un rideau rouge voile mon regard. Je lève les yeux pour voir le prof m'adresser un petit sourire satisfait. J'attrape la première chose à porter de main -le coffre à crayons de la personne à coté de moi- et le lance avec force sur le prof.

-NON, MAIS POUR QUI TU TE PREND, VIELLE POURITURE ?

-Mademoiselle Davis, je vous prierais de vous rendre en...

-Oui, oui, je sais, en retenue.

C'est ainsi que je fais claque la porte de la salle de retenue, et me laisse tomber sur le bureau le plus loin possible du surveillant.

La fille qui avait ouvert la porte avait méchamment l'air en pétard. Eh oui, je lui avait lancé un regard. Elle s'assit au bureau derrière le mien. Je me retournai et la fixai. Comment devais-je commencer une conversation? Mes relations sociales étaient à zéro depuis ma fuite. Je devais vraiment parler à quelqu'un. Je réfléchis quelques instants, fouillant dans mon esprit ce que je pourrais dire. Puis, pour ne pas paraître obsédée ou n'importe quoi d'autre, je me détournai et replongeai dans mon livre. Je m'ennuyais ferme, et comme le professeur en avant avait les yeux fermés, je lui adressai une série de gestes du doigt du milieu. J'étais tannée de lire. Je reposai mon livre dans mon sac et commençai à jouer avec mes longues mèches brun foncés. Je me retournai à nouveau vers la fille de derrière et j'ouvris enfin la bouche.
- Sale journée pour être nouvelle, non?

Alors que j'étais longuement plongé dans mon polar, la fille en avant de moi n'arrêtait pas de gesticuler. Coudonc, elle pouvait pas se tenir tranquille quelques secondes ? Elle sort de la maternelle ou quoi ? Mais bon, à Fichard, on s'arrange comme on peut ! Nous étions seules dans la salle, à part le surveillant, qui somnolait en avant, à moitié couché sur le bureau. J'allais replonger dans une partie assez sanglante de mon livre, lorsque la fille m'adressa la parole. Quoi ? je pouvais pas lire deux minutes sans dérangement ? Moi qui pensait que j'allais avoir la paix en retenue... Quand même, Alexia, sur peu pas être méchante avec elle, elle t'as rien fait, protesta faiblement ma conscience. Ouais, c'était peu-être vrai... Mais non, qu'est0ce que je raconte ! Je commence à devenir trop fine c'est inquiétant.

-Sale journée. Qui ne semble pas aller en s'améliorant. Sous-entendais-je sans lever les yeux de mon livre.

Je replongeai dans mon livre. C'était au passage où Tally devait trahir ses amis. Oh! Comme c'est triste! Non, sérieusement, pathétique. L'auteur qui écrit ces lignes il y a quinze ans était trop axé sur la morale. Qulle idiotie! Je refermai sèchement mon livre. J'en avait assez. Les murs de cette école étaient déprimants, les étudiants étaient déprimants, les profs étaient déprimés, mais quelle merde! Je me mis une autre couche de lipgloss. Je m'emmerdais tellement! Je décidai que peu importe que cette fille me trouve folle, je devais lui parler.
- Pourquoi t'es ici?

Elle avait pas comprit que je voulais pas lui parler ? Et comme si je racontais ma vie à tout les personne que je connaissais. Je me vois bien lui lancer comme si de rien n'était la véritable raison de ma venue ici. J'ai tuer mon père. Avec un peu de chance, elle aurait peur et me laisserais tranquille. Mieux vaut pas prendre la chance. Je levais un regard froid sur elle. Elle aurait pu être assez jolie, mais elle avait une allure de junkie. Et je détestais par-dessus tout les junkies. Ils pourrissent la population, encore plus que les policier et leurs charmants amis de la justice. Je soupirais bruyamment en replongeant de nouveau dans mon livre. Mais voilà qu'elle replongeait dans son monologue personnel.

Comme elle ne répondait pas à la question, je décidai que je répondrai moi-même à la question que je lui avait posée. J'en avais bien long à dire. Et , en ce moment, j'avais l'impression que les mots sortaient de ma bouche sans que je n'aie jamais voulu les dire. L'étrange impression d'être en cage.
- Comme tu ne semble pas bien bavarde, je vais te dire pourquoi je suis ici. Tout d'abord... Ben... J'ai été environ sept fois en famille d'accueil. Au moins. J'ai commencé à me droguer vers l'âge de dix ans. Et j'ai jamais arrêté, c'est sûrement ce qui m'a mené ici. Mais évidemment, ça t'intéresse pas.
Je voyais bien dans ses yeux qu'elle en avait assez qu'on lui parle. Pourquoi je m'acharnais sur cette pauvre fille? Elle ne m'avait rien fait, à ce que je saches... Je voulais sortir de cette prison de bureaux et de chaises. Comme la fille semblait vouloir être tranquille, je sortis une poudre blanche de mon sac et me fit quelques lignes à l'aide d'un cartable et d'une rêgle, en prenant bien soin de ne pas me faire voir du prof. De toute façon, il dormait. Et la fille du derrière n'irait pas jusqu'à me stooler, non?

C'est exactement ça. Ça na m'intéressais vraiment pas.

Et comble de malheur, la petite junkie a décidé que c'était le temps qu'elle se drogue. Ici, maintenant, avec moi et le surveillant dans la même pièce. J'ai déjà dit que je détestait les drogués ? Peu importe, j'essaye de me concentrer sur mon livre, en vain. La seule chose qui me vient à l'esprit c'est la fille en avant, qui se drogue. AHHHH. Pas moyen d'avoir un minimum de paix. Soudainement très en colère, je me lève subitement, met mon livre dans mon sac, jète le sac sur mon épaule et je vais me mettre juste à côté de bureau de la fille. Je me baisse à sa hauteur, lui lance un sourire sarcastique et soufler brusquement sur la poudre. Celle-ci, emporté par mon souffle, s'envole doucement à côté du bureau. Je me relève prestement, empoigne le rebord du bureau, le pousse avec violence. Il tombe à la renverse, sous le regard étonné de la fille.

Je tourne gracieusement les talons, et me laisse tomber sur la chaise la plus éloignée de la fille.

J'étais tout bonnement furieuse. Elle n'avait aucune idée de ce que ça avait coûté, non? En plus, en tombant, le bureau m'avait égratigné la jambe. Je tenais à avoir mon remboursement. Elle était folle ou quoi? Elle était ici parce qu'elle avait un problème mental, c'est bien ça? Je me dirigeai vers le bureau où elle était partie, avec la ferme intention de lui demander des explications. Non, mais, pour qui elle se prenait?
- C'est quoi ton problème? T'es pas bien, ou quoi? T'as pas idée comment ça m'a coûté! Et je compte bien que tu va me rembourser! En plus, si t'en voulais, t'avais qu'à le demander! Ça m'aurait fait une joie de partager!
J'eus un sourire amer, la regardant durement. Avec tout ça, le surveillant s'était réveillé, et il s'approcha en demandant si tout allait bien, j'aquiecsai et il repartit s'assoeir. Quel idiot!

PARTAGER, J'AI L'AIR D'UNE JUNKIE, MOI ?

Non, mais vraiment. Elle me contemplais, plantée devant moi, un petit sourire de droguée peint sur le visage. Elle avait les yeux vitreux, le regard perdu. Le surveillant était retourné s'assoir dans son coin, l'air calme et ailleurs. Lorsque je levais le regard vers la fille droguée devant moi, s'ils auraient pu, mes lui yeux auraient lancer des éclairs. J'entendais mon cœur battre dans mes tempes et le sang bouillonner dans mes veines. Non, vraiment, je détestait les junikes.

-Non, pour rien au monde je n'aurais partager quoique ce soit avec toi, surtout pas de la drogue car contrairement à toi, j'ai assez d'intelligence pour ne pas en consommer. Et pour répondre à ta question, mon problème, c'est toi.

Elle était vraiment folle! folle, folle, folle! Je la détaillai de la tête au pieds. Elle semblait vraiment en colère. Ses yeux semblaient vouloir me tuer, et une veine palpitait dans son cou. Mes pensées étaient un peu floues, mais je savais une chose. Moi aussi, j'étais bien en colère...
- Tu ne comprend vraiment pas? J'ai commencé parce que je n'en pouvais plus de ma vie. Je voulais tout oublier. Et... J'ai tout oublié. Alors j'ai continué, parce qu'oublier, ça me permettait... De ne plus me souvenir de rien. En tout cas. Tu sais à quel point c'est difficile d'arrêter? C'est comme un p'tit gros et un brownie. Tu le sais qu'il va le manger! Pas le p'tit gros, le brownie, t'sais...En tout cas. Ce que ça veut dire, c'est que tu ne peut pas ne pas céder à la tentation. Je suis le p'tit gros et la drogue est le brownie. Qu'est-ce que tu ferais, si t'étais le p'tit gros? Est-ce que tu résisterais, ou tu le mangerais? Je te respecte si tu décide de ne pas le manger. J'aimerais avoir cette force. De pouvoir dire non au brownie, ou à la drogue, ce que tu veux.
Je retenais à grand-peine mes larmes de couler. Combien de fois avais-je voulu en finir pour finalement resuccomber? C'était comme un cercle vicieux. Des fois je m'en voulais, des fois j'y prenait un grand plaisir. Et chaque fois, j'avais hâte à la prochaine fois.

Elle me comptemplais, déballant son histoire qu'elle croyait visiblement émouvante et attendrissante. Son regard était broyer de larmes et de faiblesse mais il trahissait une colère hargneuse. Non, mais quelle cruche. Désoler, enfin, pas vraiment, mais je passe mon tour pour la compassion. J'avais pas eu une vie facile et j'avais souvent été confronté au supplice de la drogue. La drogue, s'était pour les faible. Ceux qui n'était pas capable de faire face à leur vie, de confronter le passé. Je n'étais pas comme ça. Mon père l'avait été, mais j'avais combattu ses gènes de merde et je n'avais jamais flanchée. Parce que j'étais forte. Plus forte qu'eux.

-Dégage Pleurnicharde. Fait de l'air avec tes histoires émouvantes. Lui crachais-je avec un rictus sarcastique, en mettant l'accentuation sur le émouvantes.