[Chambre 121 - Tyler & Ryan]

113, 115, 117, 119, 123, ... Eh, attendez! 121 ça vient avant 123 en théorie! 0h, mais bordel, pourquoi est-ce que je vois toutes les chambres quand je passe dans un coridor mais évidemment la seule que je manque est la mienne... Of course, Burton, of course. Je soupirais agacé. Je sortais la petite clée argentée de la poche de mon jeans et la fis tourner dans la serrure. La porte ne s'ouvrit pas. Je recommençais, alors. La porte ne s'ouvrit toujours pas. Putain, qu'est-ce que je fous maintenant que la porte de ma chambre ne s'ouvrait pas ? Si j'étais une fille, on peut supposer que ma solution aurait été d'éclatter en larmes devant la porte jusqu'à ce qu'un prince vienne m'ouvrir la porte. Mais dans les faits, j'étais toujours un gars. Sauf si pendant mon sommeil quelqu'un était venu me faire une chirurgie et que j'étais maintenant un transexuel et... 0h, mais ta gueule, Ryan. Pourquoi est-ce que lorsque je laisse libre cours à mes pensées je me prends toujours moi-même pour un idiot ?

On m'avait prévenu de la possibilitée que j'ai un colocataire, de l'éventuelle possibilitée... Cela m'étonnerait. Toujours, cela vallait mieux d'essayer de cogner... Aucune réponse. Évidemment. Je me dis donc que la seule solution possible était maintenant de défoncer la porte. Par contre, comment j'étais supposé défoncer une porte, dîtes ? Je pourrais donner un fantastique coup de pied dans la porte et... paaaam, elle est ouverte ? Ou c'est comme le truc d'ouvrir une porte avec une barette, ça ne marchait que dans les films ce genre de choses ? Bon, en attendant, comme un parfait idiot je restais planté devant la porte de la chambre 121. La serrure était de toute évidence, deffectueuse. Quoi que, juste pour m'en assurer, je réessayais d'insérer la clée dans la serrure. Et c'est alors que, Dieu devait être avec moi, la porte... s'ouvrit. Dans un petit grincement agaçant, d'ailleurs. Surpris, je pénétrais dans la pièce.

Je balançais tout mes trucs par terre.

Je balayais la pièce du regard. Elle était assez grande. Il y avait de la place pour deux personnes, j'en déduis. En effet, il y avait deux lits. Pour être honnêtes, les lits ne me semblaient pas très confortable mais pour moi, n'ayant pas toujours dormi sur des lits supers confortables, je ne crois pas que cela changerait grand chose. Une table, un frigidaire aussi... et une salle de bain. La chambre était dans des tons de gris, assez déprimante quoi. Elle semblait très peu vivante et si j'avais un colocataire, je songeais à lui proposer de prendre des fusils de paint ball et de fusiller nos murs. Ce serait probablement plus joyeux. Puis, comme personnellement, je ne pensais à peinturer seulement pour refaire les couleurs de ma chambre, si cela se voyait une partie d'emmerdement avec des fusils de paint ball ce serait pas mal... La pièce était peu éclairairé, j'allais donc jusqu'au fond de la pièce, ou il y avait une fenêtre assez large. J'ouvris les rideaux, qui devaient avoir déjà été blancs mais qui maintenant était plutôt jaune - gris, laissant pénetrer la lumière du soleil dans la pièce. Je constatais donc que cela ressemblait déjà moins à une cellule de prison avec plus de lumière.

J'entrepris alors de défaire mes valises. Je n'en avais que deux. Je n'étais pas particulièrement riche, je le serais plus bientôt. À mes dix-huit ans. Mon père ne m'avait pas déshérité donc j'allais avoir assez d'argent bientôt (on ne touche que son héritage lorsqu'on devient majeur, tsss...). Je m'acheterais une voiture. Probablement une road runner. Jaune.

Je sortis de ma première valise quelques hoodies de marques diverses, quelques paires jeans, quelques baggys... J'envoyais tous les vêtements dans le fond du large garde-robe. Cela ne faisait pas très ordonné, mais après tout, cela ne me dérangeait pas beaucoup. J'en avais particulièrement rien à faire de l'ordre. Je me souviens que quand j'étais petit cela exaspérait ma mère de me voir laisser traîner tout n'importe ou, elle me le répétait toujours. " Ryaaaaan, range des vêtements, c'est déprimant " et elle continuait pendant longtemps de parler. Je n'écoutais jamais plus longtemps je me contentais d'hocher la tête lorsqu'elle continuait son monologue sur tout et rien... Évidemment, comme tous les enfants le faisaient! J'avais déjà été normal, après tout. Banal. Peut-être pas, j'avais toujours été considéré comme un weirdo ou que j'ailles, mais j'avais déjà été plus... normal que maintenant...

C'est à ce moment que j'entendis le petit grincement signifiant que la porte s'ouvrait.

Un voleur (une chance que j'étais pas une merde en bataille)...

Ou un coloc' qui s'annonçait.

Merde... J'ai perdu la putain de clé de ma chambre. Heureusement que j'ai un coloc, espérons qu'il est déjà arrivée et que la porte sera debaree. Si non, je vais avoir l'aire du con embaree en dehors de sa propre chambre. Au pire je pourrais aller dans la chambre de Hope...Seul problème je connais pas son numéro de chambre. 113, 115, 119, 121! Le numéro 121. Ma chambre. Qui, je l'espère est debaree. Je tournai tranquillement la poignée de la porte en plissant les yeux et en espérant fort que la porte sois debaree. Un soulagement apparu dans mon visage quand la porte réussi a s'ouvrir. Je pris mes valises et poussa avec mon pied la porte pour qu'elle s'ouvre au grand complet et rentrais dans la chambre.

Oh lah! Surprise, mon coloc se trouve en face de moi. Comment réagir? Faire un gros sourire innocent ou faire le "pas parlable"? J'opte pour la méthode sympathique de moi même. Je laissai tomber mes valises sur le sol et observa la chambre qui me servira de chambre. Les murs était assez médiocres.

Je fouillai dans mon sac a dos plein de bombe aérosol plein de peinture neuve et de couleur différente. J'attrapai un masque pour protéger mon nez et ma bouche utiliser en médecine pour les chirurgies et tout et me le posai sur moi. Je pris en plus une canne de couleur noire, une bleue et une orange. Je m'approchai du mur et fit un petit dessin rapido presto pour donner un petit aire plus joyeux. Je me retournai vers...le gars dont je connais pas encore le nom et puis je décida enfin de prendre la parole.

-J'espère que ça te dérange pas le dessin, ça manquait un peu de couleur... Au fait moi c'est Tyler Owen, ton nouveau coloc!

Dis-je avec un aire de "heyy, c'est moi!" et un petit sourire en coin.

[HJ: *petit bonhomme virile* xD]

Mon colocataire finit par entrer. Il pénétra dans la pièce. Il ouvrit son sac à dos, et en sortit une bouteille de peinture en aérosol, comme l'on utilisait pour faire des graphitis. Il prit un masque qu'il posa sur son nez et sa bouche puis fit un dessin en vitesse avec une bombe noire, une bleue et une orange. La pièce prit une dimension plus joyeuse en quelques secondes. Je dessinais un petit sourire en coin sur mes lèvres. C'était une bonne idée.

Il se tourna alors vers moi et se présenta. Tyler Owen.

Je vois pas pourquoi le dessin me dérangerait... On dirait moins que je vis chez ma grand-mère.

C'était vrai, j'avais encore le souvenir d'avoir vécu chez ma grand-mère. C'était après que ma mère soit devenu folle, suivant le suicide de mon père. Enfin, cette chambre semblait à mon ancien logement. Le peu d'éclairage, les lits qui n'avaient pas l'air très confortables, les teintes de gris plus ou moins foncés, les vieux rideaux de dentelles jaunies... Qu'il faudrait songer à enlever d'ailleurs. Oui, je les enleverai et aussi, je referais un point la décoration de la chambre. Question de me sentir un peu plus chez moi, quoi! Comme dans mon ancienne chambre, alors que j'avais 13 ans... C'était la seule et unique fois dans ma vie que je m'étais senti vraiment chez moi. J'étais confortable dans cette chambre, avec les murs tapissés de posters de divers groupes... Good Charlotte, My Chemical Romance, Green Day, Blink-182, Offspring... Encore quelques autres groupes.

Je décidais de me présenter à mon colocataire. Il avait l'air plutôt sympa et j'aurais préféré que nos relations soient bonnes. Pour pouvoir dormir la nuit, vous voyez... Ce n'était pas que je ne me suffisais pas à moi-même, non, mais seulement vous savez le film... Enfin, j'ai oublié le titre... Mais ce sont deux filles colocataires et il y en a une qui est une tueuse en série et... Bref.

Et je m'appelle Ryan!

fis-je dans un demi-sourire.

Apres avoir dessiner mon magnifique dessin, je me sentais deja plus chez moi. Il fallait que je marque mon territoire, comme font les chiens, mais moi je fais pas mes besoins par terre. Ben normalement, je le fais pas! Mais sous l'effet de l'alcool on peut faire toute sorte de chose vous pouvez me croire. Comme par exemple la premiere fois que je me suis souler...C'etait tellement une des plus grosse erreur de ma vie, bien pour un petit gars de 12 ans, c'est ca plus grosses erreur de toute sa vie, mais en grandissant j'ai fait des choses bien pire et cette histoire est rendue de la petite biere!

Ensuite, il pris la parole pour repondre a ma question par l'affirmative. Comme il ne me posa aucune question et qu'il n'y avait pas lieu de repondre, je regardais attentivement la piece aussi deprimant qu'elle paraissait. La chambre etait dans les teintes de gris et les rideaux etaient anciennement blanc tout comme les couettes qui ont jauni avec le temps et avec les cigarettes qui ont ete fumee. Avec le graffiti au mur, la piece etait netement moins deprimante. Enfin, il se presenta sous le nom de Ryan, pas de nom de famille. De toute facon, rare vont etre les fois que je vais l'appeller par son nom de famille.

-"Nice", je prends l'autre lit j'imagine? Pas trop le choix. Putain qui a pas de place sur les lits simple!

Dis-je avec un sourire en coin moi aussi.

[HJ: *Bonhomme pervers et ultra virile XD*
& Si t'as pas 5 lignes, je suis aveugle! T'as 19 lignes sur mon ordi!]