Sujet a plusieurs !

/!\ Alors voilà, moi je trouve ça cool quand on fait un sujet à plein plein de gens. Alors vous pouvez tous poster, sans exception ! C'est une séance d'emmerdage de prof', en passant. /!\

Ça faisait maintenant quinze minutes que j'étais en classe de français. Quinze minutes que je griffonnais des conneries sur mon pupitre. Quinze minutes que je luttais pour ne pas dormir. Pas que je ne voulais pas offenser le prof', ça non. Juste que c'était assez embarrassant de s'endormir en publique, surtout que je parlais en dormant... Jamais que je n'oserais fermer les yeux ! J'avais tellement peur de me mettre à raconter ma vie. Je n'aimais déjà pas beaucoup parler, imaginez babiller comme une imbécile !

Je tournai la tête d'un côté, puis de l'autre. Je n'étais évidemment pas la seule à m'emmerder : la personne à ma droite avait carrément les yeux fermés, et la personne à ma gauche fixait le plafond, comme si elle comptait les tuiles. Combien il y en avait ? Hum. Je me mis à fixer le plafond à mon tour, déterminée à compter.

Je fus déconcentrée à quelques fois par des chuchotis derrière moi. Bah, ce n'était pas rare que les élèves parlaient en même temps que la prof. Quelques secondes plus tard, cette dernière leva les yeux de son tableau, les lèvres pincées comme si elle se retenait d'hurler. Ça ne présageait rien de bon. Quand la prof de français avait cet air là, ça voulait dire qu'on devait écouter ce qu'elle racontait, et en vitesse.

Mais comme je m'en doutais, personne ne se retourna vers elle. Les gens continuaient à faire ce qu'ils faisaient (dessiner, parler, compter les tuiles du plafond) comme s'ils n'avaient pas remarquer. La prof devenait rouge...Oh oh...

J'étais dans une classe. Je pense , que c'étais un cours de francais. Je regardai mon agenda et confirmai ma penser. C'étais terriblement ... ennuyeux. Bien sur , un cours de francais ne peut pas être amusant mais là c'étais different. Personne ne dérangeais le déroulement du cours. Personne ! On étais pourtant dans une école de délinquant ... Je me mit à observer les gens autours de moi. Ma voisine de pupitre dessinait depuis quinze minutes sur son bureau. Il y en avait même qui dormait, carrément. Il y avait plusieurs personne qui parlaient à voix basse. Ils se moquaient de la prof' , en autre. Vu qu'il n'y avait rien de mieux à faire , je me mit à compter les tuiles du plafond.

Une, Deux, Trois, ... J'eue le temps de me rendre jusqu'a 13 avant de me rendre compte que la prof' avait arrêter de parler. Elle avait adopter une drôle de positoin. Elle serrer les points très fort ( ses jointures étaient blanche ) et elle était penchée vers en avant, son dos était courbée comme si elle s'empechais de frapper quelqu'un et ses lèvres étaient pincées comme si elle s'empechais de hurler. Elle étais aussi rouge , vraiment rouge.

Je me mit à pouffer discretement, par chance personne , enfin je crois , m'entendis. Les personne en arrière de moi stoppère soudainement de parler. Mis à part moi , la fille à coté de moi et les personne qui 30 secondes au par avant parlaient, personne n'avaient remarquer que le prof' avaient arrêter le déroulement de son cours.

Soudain un :

QU'EST CE QUE VOUS ÊTES EN TRAIN DE VOUS DIRE ??? rententit.

J'entendis un discret, " on étais en train de se dire que vous aviez l'air d'une folle ". Bien sur la personne ne l'avait pas dis assez fort pour que la prof' l'entends mais c'étais quand même assez drôle. Je me mit à rire discretement, enfin quelque chose d'interressant ce passait.

Désolé, il n'y a pas d'abonné au numéro que vous avez composer... Tu-tu-tu-tu... Tweet, tweet, tweet... Twee, twi... Twidili, twidilili... Twidililili... And we don't need any-y-thing fro-om youu... And we don't need any-y-thing fro-omm youu... Just... Désolé, il n'y a pas d'abonné au numéro que vous avez composé... Twidili... How I have ever let you go?... Tweet, tweet... Désolé, il n'y a pas d'abon-... I don't want to be the one the battles always chose... 'Cause inside I realised that I'm the one confused... Eh, mum, there's something in the bathroom... Twidililili... Lilily, lalaa...

0h dear god. Je crois que les cours de français ne sont décidément pas bons pour les élèves, oh non, ils finiront par me rendre complètement fou. Je dois être mazo pour venir ici (ou peut-être tout simplement avoir mieux à faire de mon samedi que de le passer en retenue, hein...). Bon sang, ce fut après une bonne vingtaine de minutes de cours que je réussis à me rendre compte que j'étais complètement perdu dans mes pensées. Alors là, completement perdu était le mot juste, tandis que je doutais du mot pensées... En effet, je pensais (mais ne faisais pas pour autant usage de mon cerveau apparemment) mais à totalement rien. Je me comptais d'émettre des petits bruits comme des twidilis (on dirait même le début de twitter) dans mon crâne, de chanter quelques bouts de chansons deux ou trois lignes pas plus avant de revenir sur les petits twidilis et d'enchaîner avec des réponses qu'ils me donnent au téléphone. Parfois, lorsque j'appelle à n'importe quel numéro... Ooh, ne me dîtes pas que vous ne faîtes pas ça, puisque de toute façon, je ne vous croirais pas!

Vous n'avez pas encore vécu tant que vous n'avez pas fait des coups de cons au téléphone. Quand j'étais enfant, avec mon amie Alexis, nous nous asseyions face à face et nous prenions le combiné. C'était chacun notre tour de composer au numéro, n'importe lequel! Alors, lorsque la personne à l'autre bout du fil décrochait on inventait une nouvelle connerie. Par exemple, chanter à tue-tête bonne fête Roger. Une fois, même, maintenant que j'y pense cela me revient en mémoire, la madame avait décrocher et je m'étais mis à m'époumoner sur mon bonne fête Roger, avant que la madame demande à qui était adressé l'appel (Mireille, voyons, Mireille...). C'était dans une maison de personne âgé que nous avions appelé. Et j'avais parler pendant un bon 5 minutes au téléphone avec la dame, pendant qu'Alexis se tordait de rire.

Il faudrait que je songe à demander à Alexis, si elle s'en souvenait de ces coups au téléphone... Sûrement, c'était quelque chose d'inoubliable! Tous ces fous rires que nous avions, les délires que cela avait enchaîner... Enfin.

Oui, je pourrais le demander à Alexis puisque je l'avais retrouvé... Dans un corridor de Fichard. Elle qui m'avait promis de ne plus faire de conneries, j'en restait si impressionné... Peu importe puisque maintenant nous étions réunis. Ryan Burton et Alexis Porter. Together, again. The boys (enfin le gars et la fille dans ce cas) are back in town. Parlant d'Alexis, elle était assise juste là. 3 bureaux en avant de moi. Elle semblait si perdue dans ses pensées, je notais qu'elle écrivait sur son bureau... Comme moi, elle ne suivait définitivement pas le cours. Bah, comme tout le monde en fait. Je remarquais la fille à côté de qui j'étais assis, une jolie blonde, qui ne faisait absolument rien, elle semblait somnoler... C'est ça, rêve à Narnia (!) et au pays magique... Wonderland, ouais ouais, c'était ça... Quoi que, elle n'était pas seule puisque le gars en diagonale de moi, semblait bien endormi cette fois. Mais c'était quoi, cette prof encore elle ne remarquait pas que personne ne suivait son cours? Non, elle semblait posséder le sens de la vue... Alors, pourquoi donnait-elle le cours dans ce cas? Pourquoi se tuait-elle à nous donner des explications et à écrire de minuscules gribouillis au tableau si l'on ne l'écoutait pas? Ah... Les profs et la logique...

Je levais les yeux sur elle la prof. Quoi que, j'aurais peut-être du ne pas le faire puisque je ne pensais plus qu'à me les crever maintenant. Elle semblait avoir ce type de bouton rouge qui vous pousse dans le visage quand vous êtes vieux et qui reste pour le reste de votre vie, qui ne parte jamais, ce genre de pustule à à peine quelques centimètres de son nez. Pauvre elle, cela ne devait pas être drôle. Je n'ai pas besoin de vous détaillez sa silhouette, vous pouvez très bien aussi vous imaginez un genre de navet. Petit et... rond. Ouais, c'est ça, reste poli, Ryan. Elle devait faire les 60 ans et plus, vu la couleur de ses cheveux. Un gris cendré (mmmh, il existe de la teinture aussi...) et ramassé dans un chignon duquel ne dépassait aucun petit cheveux. Elle avait de petits yeux exorbitrés, quasi pas de sourcils. Un nez proéminent qui s'évasait et ainsi emplissait la moitié du visage du prof. Et de petites lèvres pincés.

Mais, non, ce ne fut pas ça qui était si drôle... C'était son expression! Elle avait virer écarlate. Soit elle avait trop bu de jus de tomates, soit elle était frustré... Optons pour la deuxième option. J'étouffais un petit rire et déchirait une feuille de mon agenda. J'écris rapidement ;

" Oh, mais regarde la tête que la prof fait et marre-toi autant que moi, 'Lexie :O x "

Puis, je dessinais un petit bonhomme qui souriait à pleines dents, en quelques traits rapides de crayons. Ensuite, je n'eus qu'à prendre la feuille en faire une petite boule et l'envoyais 3 bureaux en avant de moi. Elle alla s'écraser dans le cou d'Alexis qui la déplia. Resterait à voir si elle me répondrait. Un petit sourire satisfait se dessina sur mes lèvres.

Ce fut à ce moment que la prof décida de changer de stratégie pour je ne sais quoi. Sûrement que dans sa tête, c'était pour faire de la discipline mais pour moi cela restait qu'elle semblait avoir envie de faire partie d'un show d'humoriste. Et se faire reconnaître dans le monde entier. Genre, les enfants au lieux de regarder des clowns (quoi que je me demandais s'il y avait vraiment des enfants qui trouvaient les clowns drôles? Moi, personnellement ils m'avaient toujours fait terriblement peur... Non, peut-être laissez faire l'affaire des clowns, c'était trop cliché... Mais quand on y pense cela devait être fonder, sinon les gens ne croiraient pas que les clowns faisaient rire les enfants. Quel con s'amuserait à partir cette rumeur? Bref...), ils voudraient tous voir madame... Euh, madame, la prof de français. Je n'ai pas pris la peine de mémoriser son nom puisque de toute façon, je l'aurais oublier (et je vis avec la philosophie que le temps c'est de l'argent, moi...).

La prof se pencha par en avant et serra les points comme si elle tenait vraiment à trouer sa peau avec ses ongles... Ah, les profs et la logique encore une fois... Elle courba le dos, arqua un sourcil et pinça avec plus ses petites lèvres fines. Évidemment, cela ne fit pas grande différence, qui la regardait? Bon, il y avait moi... Et peut-être Alexis, qui sait, je l'avais prévenue du spectacle par un message sur une feuille d'agenda, après-tout !

- Qu'est-ce que vous êtes en train de vous dire?

aboya soudainement la prof.

Ça y est. Le pauvre Ryan est traumatisé.

Je ne pus retenir un rire. Alors, j'entendis quelqu'un dans le fond qui marmonna quelque chose du genre "on est en train de se dire que vous avez l'air folle". Baf... Pathétique tout simplement. Soit, il le disait fort (... à moins qu'il n'ait vraiment peur de la prof, évidemment), soit il se taisait tout simplement. Bon, la deuxième possibilité serait ma préférée personnellement. Puisque la réplique était tout à fait mal choisie, tout à fait non-adaptée au contexte. Définitivement, elle était douteuse. On m'avait souvent fait remarquer que mon sens de l'humour était douteux. Peu importe, cette fois la réplique l'était vraiment et certainement pas drôle. Et puis, quant à mon sens de l'humour, je crois que mes pensées allaient seulement trop vite pour les gens communs. Ce qui faisait qu'ils n'étaient pas capables de comprendre mes blagues et tout, vous voyez le style... En plus, moi, je l'aurais dit fort. Pas seulement parce qu'avec le niveau de maturité de cette classe, les gens auraient pu rire, mais aussi à cause du fait que la prof aurait pu faire comme dans Harry Potter. Vous savez quand le vieux envoie une craie dans le fond.

" Oh, c'est pas vrai, ce vieux grincheux voit par derrière... "
" ... Et il entend au fond des classes! "

Je balayais la classe d'un regard scrutateur. Certaines personnes dessinaient toujours, ou somnolaient. Je fermais moi aussi mes yeux, me disant que si la crise de madame la prof devenait trop pénible, je me pousserais. Je n'avais pas très peur des réactions possibles de cette vieille folle. J'avais presque rejoins le monde du sommeil, ce qui aurait pu être bien... (puisque j'aurais pu rêver à quelque chose, genre un lapin qui se pique à l'héroïne ce qui m'aurait fait marrer donc je me serais moins emmerder). Mais, non, la prof redécida de crier encore une fois. Je ne compris absolument rien, puisqu'elle n'articulait pas.

Je lui ferais pratiquer un jour.

How much wood would a woodchuck chuck if a woodchuck could chuck the wood? It'd chuck the wood as much as it could, if a woodchuck could chuck wood... *

Ouais, ce serait bien à voir ça. Ma vieille prof de français de terminale en train de faire un tong twister sur une marmotte bûchant du bois. Je l'ajouterais à ma liste de choses à voir avant de mourir. Ça et le Tower Bridge, Big Ben... Non, j'avais déjà vu ces trucs et j'avais déjà marcher dans les rues de Piccadilly Circus. Comme celle de Times Square. MIl me faudrait d'autre chose pour faire une liste alors... Merde, qu'est-ce que je devais voir avant de mourir? Oh, je sais! Moi déguisée en fille. Ce serait quelque chose à voir, avant de mourir... Je me suis toujours demandé à quoi je ressemblerais si j'étais une fille. Oh, et aussi un show de Blink. Avec tous mes chandails MacBeth et Atticus, j'aimerais bien avoir une occasion de les porter. Ah aussi, trip un peu plus... humm... enfin, je serais mieux de ne pas en parler à personne de cela. Mais, en effet, vous avez déjà probablement deviner... S'vous êtes logique.

Pour une fois que j’aimais bien un cours J’avais toujours été passionné des langues. J’excellais dans mes cours d’espagnols et d’anglais dans mon ancienne école, j’avais sauté de joie quand j’avais appris que j’allais enfin apprendre le Français, langue d’une des plus belles villes du monde; Paris. Mais il fallait que ces fichus élèves me gâche ma période en faisant les idiots. Encore une fois. Et je ne pouvais vraiment mais vraiment pas me concentrer avec ces sonneries de téléphones qui retentissais de partout, ces chuchotis qui provoquait des bourdonnements dans mes oreilles, ses papiers qui revolaient de partout, d’ailleurs, Alexe venait tout juste d’en recevoir un sur le cou, et ces personnes qui chantaient « In the jungle, the mighty jungle, the lion sleeps tonight » dans mon dos. Bref, tout ça faisait que je ne me forçais même plus à écouter la prof parler moi-même.

Non, enfaite, j’étais plus entrain de faire de l’art dans mon agenda que d’autre chose. Celui-ci posé sur mes genoux, crayons à la main, je dessinais des petits bonhommes qui hériteraient bientôt d’un nom bizarre dès que j’en aurais trouvé. Puis, je commençai à faire le contour d’un visage avec les paroles d’une chanson. Take my hands tonight, we can run so far, we can change the world to anything we want. We can stop for hours, just staring at the star… En bon terme, je m’emmerdais vraiment. Je ne souhaitais qu’une chose, sortir d’ici au plus sacrant! Désoler pour l’expression mais je crois qu’elle s’applique très bien en ce moment. Si c’est pour rester sur une chaise à ne rien faire, à ne rien apprendre, autant allez poser ses fesses sur le gazon fraichement tondu dehors et profiter d’une des dernières journées d’été de l’année.

Un énorme soupire sortit de mes lèvres lorsque je m’aperçu que c’était la dixième semaine que je remplissais de gribouillis. Bordel, j’allais me rendre jusqu’au mois de Février si ça continuait comme ça. Ah non. Elles sont déjà pleines. Tyler c’est amuser à écrire des débilités profondes, comme : Voyage au monde des condoms en 80 jours, Alice aux pays des pervers, Blanche Neige et les 7 mains. Vous voyez le genre? Ah oui… il a aussi marqué à la journée du 14 février : Best day Ever. Du fun en perspective pour ce soir. Ah non, ce n’est pas à cause de la St-Valentin Hoppy… C’est ma fête!!! BEST DAY EVER. Mouais, franchement, il aurait pus ce forcé pour ce coup-ci.

Un cri me fit sursautai et je relevai rapidement la tête. La prof était debout devant nous, les points serrés, la fumée lui sortant presque les oreilles. Je levai les yeux quand j’entendis l’argument que donna un des élèves dans le fond de la classe. Une chance que la prof ne l’avait pas entendu. Mais bon. C’était à mon tour maintenant. Je devais sauver la classe avant qu’elle nous donne une retenue à chacun, comme toujours. Je levai la main, crayon entre les doigts pour donner l’impression que je prenais des notes, et attendis timidement qu’elle me donne le droit de parole. Elle sembla tout de suite ce calmer lorsqu’elle vu qu’enfin, une élève respectait l’une des règles les plus connus. Lever son bras pour parler.

-Oui, Miss Thompson?

dit-elle en s’efforçant de paraitre moins rouge.

Je du faire de gros efforts pour ne pas partir à rire devant son air si concentrer à essayer de garder son calme. Mais je réussis. Je pris mon air d’élève modèle et me mordis la lèvre avant de froncer les sourcils et de fixer le tableau, remplis de note incompréhensible.

-Je suis désolé madame, mais pouvez-vous répétez? Je n’ai pas compris…

(je du faire une pause pour lire le titre des notes de cours d’aujourd’hui)

les règles de l’accord du participe passé du verbe avoir…

Aussitôt dit, aussitôt fait. Contente qu’au moins une personne écoute son cour, elle se retourna dos au tableau et commença à répéter ce quelle faisait il y a exactement 5 minutes. Moi aussi. Je rebaissai la tête vers mon agenda puis recommençai à dessiner, laissant Madame Truc-chose enseigner un cours à des élèves qui ne l’écoutaient même pas. Au moins, nous avions évitez une tempête. Au moins, on en ressortirait vivant…. Mais pour combien de temps?

[Mon ami à sortit Alice au pays des Pervers en cours de Math, je l'ai tellement trouver drole xD ]

Je n'arrivais pas à croire qu'à cause d'une simple question de la part de Hope, notre prof se retourne vers le tableau comme si de rien était et recommence à écrire. Vraiment louche. Soit elle était bipolaire, soit la simple évocation des règles du participe passé suffisait à la calmer et à la rendre heureuse. Je pense plutôt que c'était ma dernière supposition qui était vrai, parce que si la prof était bipolaire, la direction de Fichard ne l'aurait tout simplement pas engagé. « Il faut des professeurs stables pour des élèves stables », avait dit le directeur, sur un ton sévère. Je dois avouer qu'il avait peut-être raison. Des profs, disons, normaux allaient probablement plus nous aider qu'un prof malade. Étonnant quand même que le directeur ait dis ça, parce que moi, je ne considérais pas nos profs comme ''stable''. Grincheux, oui. Cons, oui. Désagréables, oui. Ennuyeux, stupides, pédos, oui, oui et oui. Bref, le directeur aurait pu se forcer pour appuyer ce qu'il avait dit. Nan mais c'est pas très jolie un directeur qui donne le mauvais exemple à ses élèves comme ça. Et après, le con, il pense que c'est lui qui va changer nos vies et nous transformer en enfants models. Pfft ! Quand ce vieux pédo me transformera en enfant model... Merde, surtout, il ne faut pas que je dise ''quand les poules auront des dents'', car je trouve l'expression particulièrement stupide... Alors quand ce vieux pédo me transformera en enfant model... Je tomberai amoureuse de mon prof de science. Ha, ha ! Tellement impossible, avec la face qu'il avait. Et sa barbe et ses cheveux longs qui lui donnait l'air d'un hippie pouilleux... ou encore son odeur de transpiration...

Sérieusement, vive Hope. Une chance qu'elle avait eu le réflexe de faire quelque chose pour nous sauver, car on était carrément entrain de se tailler un chemin pour la prestigieuse ( euh...) salle de retenue. Sans son intervention, je crois qu'on était assurés de rester à Fichard jusqu'à ce qu'on ait quatre-vingt ans. Bon, peut-être pas, mais on était dans la merde. C'est assez clair ?

Une pensée me traversa l'esprit ; si toute la classe faisait chier la prof... Elle ne pourrait pas nous en retenue toute la bande ! Alors elle n'aurait pas d'autre choix que de partir, ou encore de faire un burnout. Eh ben merde ! Ça voulait dire qu'on pouvait faire des conneries, tant que c'était en groupe. Hum, intéressant. Alors je n'aurais pas à faire semblant d'écouter. Je pourrais lui montrer ouvertement que son cour m'importait autant que les multiples overdoses de Lindsay Lohan...Yeah !

Pour l'instant, j'allais me retenir d'être top extrême (genre l'insulter directement). J'allais seulement me foutre de son cour. Bon début. Et si les gens commençaient à l'énerver, j'allais participer. Mais pour l'instant, j'allais faire ce que je faisais de mieux...

Je pris une feuille de papier qui dépassait de mon cahier... Merde, il y avait déjà quelque chose d'écrit dessus. Ça m'énervait assez quand je voulais une feuille et que celle que je prenais était, comment dire, occupée. J'en détachai une autre et constatai que celle-ci était vide. Bon, parfait. Je pris mon crayon, puis griffonnai un petit message à Ryan :

'' Évidemment que je me marre quand je vois la tête du prof. Et je peux te dire que je me marre régulièrement. Elle n'a même pas besoins de péter sa coche. Aussitôt que j'entre en classe et que je la vois, je me marre. C'est automatique, Ryan. Ne me dit pas que ce n'est pas le cas avec toi ? Je te renie, sinon.''

Je dessina un visage souriant à côté. Je me retournai ensuite et lançai le message soigneusement plié en direction de Ryan. Coup de chance, il l'attrapa. Si il ne l'aurait pas attrapé, et que le papier était allé s'écraser par terre, la prof s'en aurait aperçu et aurait lut mon message. Et là, c'est le cas de le dire, j'aurais été dans la merde. Mais vraiment dans la merde. La prof déteste déjà tous ses élèves, imaginez ceux qui écrivent des petits mots dans son dos ! Elle ferait plus que me détester, là. Elle m'aurait sur sa liste noire. Et une fois qu'on est sur la liste noire d'un prof, on est sûre de souffrir... pfft, on souffre déjà même si elle ne nous déteste pas tant que ça. Oh là, ça doit être terriblement atroce quand elle nous a sur sa liste, alors.

Je pris une deuxième feuille, sur laquelle je griffonnai :

Note à moi-même : organise-toi pour ne pas être sur la liste noire d'un prof.

Je m'en allais pour mettre la note dans mon agenda, mais je me dis que finalement, ça pouvait être drôle être sur la liste noire d'un prof... c'est amusant être dans la merde. Ben, ça dépend, mais bon. Et puis de toute façon, je n'arriverais jamais à ne pas être sur la liste noire d'un prof.

Je déchirai lentement ma feuille. Elle ne me servait plus à rien, évidemment. Oh gosh, gaspillage de papier. Comme si je me souciais de l'environnement en ce moment. Je n'étais pas '' Sauvons l'environnement OUAIS A FOND ! '' dans l'âme, alors. Bien sûre, je jetais mes papiers à la poubelle et j'espérais que la terre n'exploser pas dans quelques semaines, mais j'avais légèrement d'autres soucis.