Ils osent appeller ça de la bouffe !?!

J'ai passé un avant midi de cours très peu enrichissant parce que les professeurs n'ont vriment aucun contrôle sur les élèves et que la classe n'est vraiment pas avancée. J'ai un petit creux, je n'aurais pas du sauter le déjeuné ce matin. Je me dirige donc vers la cafétéria. La file au comptoir à repas chaud est plutôt courte donc je décide de prendre le repas du jour, c'était une grave erreur. Une fois servie, je comprend pourquoi il n'y avait presque personne. Je vais m'assoir à la seule table libre et je fixe la masse brune, pâteuse et informe. Je crois que c'est des patates avec de la sauce brune, mais je n'en suis pas vraiment sûre.
Alors que je suis là, a potasser mon assiette et en me demandant si ce truc est vraiment commestibe, un garçon plutôt mignon entre dans la cafétéria. Il semble chercher une place libre.
Je dois avouer que s'il y a un avantage à être à Fichard, c'est bien que les délinquants sont vraiment beau... Du moins ceux que j'ai rencontré jusqu'à maintenant.

HS : Désolé, pas trop d'inspiration pour commencer le sujet...

Cette école était pitoyable. Sincèrement, les profs ne savaient pas donner leurs cours à cause des élèves, et l’intérieur du bâtiment était encore plus délabré que la façade. Je compris alors pourquoi on m’avait envoyé ici :, il devait rester certainement beaucoup de places, car qui voudrait être dans cet endroit gris et abîmé ? Oui, gris, car il semblait que les murs n’avaient plus été repeints depuis des dizaines d’années ; la peinture était écaillée, décolorée et le tout était couvert de graffitis pas très aimables et plutôt grossiers.
Cette première matinée m’avait fatigué. La survie semblait être possible si je trouvais un moyen de sortir au moins une fois par jour. Mais si les surveillants étaient aussi peu professionnels que les profs, ça ne serait pas très compliqué. Car ce n’était pas seulement de simples surveillants qu’il nous fallait, c’était des chiens de garde. Et encore…
Je comptais me reposer un peu à la cafétéria, il ne devait sûrement pas y avoir une foule d’élèves car la nourriture devait sûrement être infâme. En tout cas, c’était impossible qu’elle soit digne d’un restaurant quatre étoiles. C’était une cafétéria dans une école complètement pourrie, la bouffe devait l’être aussi, dans ce cas.
Je m’arrêtai devant une porte sur laquelle se trouvait un panneau où il était inscrit « cafétéria ». Il était jonché de dessins grotesques faits par des élèves. C’était franchement ridicule et immature, mais prévisible. J’entrouvris la porte et je fus surpris. Je m’étais trompé, toutes les tables étaient occupées. Enfin, il y avait une table dans le fond de la salle où une seule fille était assise. Ses cheveux blonds étaient détachés et elle avait un visage d’ange. En tout cas, elle n’avait pas l’air méchante. Je me dirigeai vers sa table et je lui adressai mon plus beau sourire.

- Je ne crois pas que cette place est prise. Puis-je m’asseoir ?

Hum... Joli sourire, Je lui retourné.
- Oui, bien sûr. Pourquoi pas ?

Ça va me faire un peu de compagnie, en plus je pense que même si j'avais répondu « non », il se serait probablement installé pareil. C'était sûrement plus une question de politesse que d'autre chose. Puis il a vraiment un joli sourire et il n'a pas l'air trop méchant... Peut-être que lui aussi a été victime d'une terrible erreur... Ou pas. Je me demande si la justice fait beaucoup d'erreur comme celle là... Perdu dans mes pensés, un toussotement de sa part me fait revenir à la réalité.

Je ne mange pas vraiment, juste voir ce truc brun m'a complètement coupé l'appétit. Je sirote un peu mon jus d'orange, tâte la masse avec ma fourchette. J'entend d'ici ma mère qui me crit de ne pas jouer avec la nourriture.
Il y a un silence. Ça me met un peu mal à l'aise. Je n'aime pas le silence, avec une famille nombreuse, il y beaucoup de bruits donc à la longue on s'habitue puis on fini par se complaire dans cet environnement . Je décide donc de lui adresser un petit sourire et j'entame la conversation. Je ne sais vraiment pas de quoi parler et je ne peux pas dire qu'il fait beau dehors parce qu'il pleut des cordes.

- Je m'appelle Allie...Toi ?

Elle avait un joli sourire. Je pris donc place sur la chaise en regardant son assiette. Pouah! Il faudrait vraiment que je trouve quelque chose d'autre pour mes repas car ça n'avait vraiment pas l'air comestible. Ça ressemblait fort à de la pâtée pour chats. Est-ce que qu'ils nous prennent pour des animaux?

-Joli prénom, Allie. Moi c'est Chris. Au fait, tu comptes réellement manger ce truc qui a des allures de pâtée pour chats? Ça n'a vraiment pas l'air mangeable. Tu ne prendrais pas autre chose?

Je crois que même à l'agonie, je n'en avalerais pas une seule bouchée. Non parce que la nourriture ne serait pas assez bonne à mon goût -quand on a vraiment faim, on mange- mais surtout parce que la masse brune me ferait penser à du poison, ou à un repas périmé... à voir. Au lieu de continuer de fixer la masse brune répugnante, je tournai mon regard vers Allie. C'était une jolie blonde, mais qui n'avait aucune ressemblance avec toutes les pétasses blondes que je connaissais. Tant mieux, car je ne voulais plus les voir. J'en avais assez des allumeuses qui rôdaient autour de moi comme des mouches autour d'un pot de Nutella. Même si avant, elles ne me déplaisaient pas vraiment... Cette école me faisait passer le goût de tout.

- Merci... J'aime bien ton nom aussi, dis-je en rougissant un peu, et non je ne veux pas vraiment manger ce truc... Mais je n'ai pas vraiment le choix puisque c'est la seule chose qu'ils servent ici...

Je pourrais aller au restaurant... Mais j'ai pas trop envie d'y aller toute seule. Je pourrais peut-être l'invité, cependant, je crois que ça ferais un peu bizarre d'invité un gras que je connais depuis à peine 10 minutes. Sinon, ils y a bien des sandwich à la cafétéria. Par contre, il y a une file de 10 pieds et je n'ai pas énorment envie d'attendre.
Bon, de toute façon cette chose brune, c'est peut-être pas si mauvais.
Je me risque àprendre une petite bouché. Je recrache aussitôt tout dans mon assiette (très peu chic, je sais)

-Ouachhh, c'est le truc le plus répugant que je n'ai jamais goûté! Désolé... Pour avoir craché, ce n'est pas très poli, je sais... ...

Je ne mangerai plus jamais de la nourriture de la cafétéria. J'ai retenu la lesson !

J’allais lui dire que si elle voulait, on pouvait aller chercher un endroit en dehors de Fichard pour qu’elle puisse manger quelque chose d’un correct. Pas nécessairement un grand restaurant –de toute façon, je ne roulais pas sur l’or et je n’avais qu’une vingtaine de dollars sur moi- un sandwich aurait bien fait l’affaire. Mais, trop tard, elle goûta. Et elle recracha tout dans son assiette. Je me mis à rire, car vu la tête qu’elle tirait, ça devait franchement être répugnant. Et elle confirma mes pensées en me disant que c’était la chose la plus répugnante qu’elle avait mangée et en s’excusant d’avoir recraché. Je riais toujours en me remémorant la scène.

- C’est pas grave… Je crois que je préfère que tu recraches plutôt que tu avales cette panade brune.

Je me levai de ma chaise et je l’invitai à faire de même. Dehors, il pleuvait déjà moins. Tant mieux.

- Viens, on va chercher quelque chose à manger en dehors de Fichard. Sinon, tu risques de rester tout l’après midi sans rien manger. Et puis, il ne pleut presque plus.

Puisqu'il me l'offre, pourquoi pas ? En plus, il a raison si je n'y vais pas, je ne mangerai probablement rien de tout l'après-midi. Et pour ce qui est de la pluie, j'y serais probablement aller de tout façon.

- D'accord, je veux bien, dis-je en souriant.

Je ne connais pas vraiment les restaurants à proximité de fichard. Je sais seulement qu'il y a un petit bistro pas loin. Ils servent vraiment des sandwich excellents, à ce qu'on m'a dit en tout cas, de tout façon, un sandwich ça ne peut pas vraiment être mauvais. Puis, on m'a dit que c'était plutôt abordable, donc, c'est parfait puisqu'il me reste seulement un billet de dix et quelque cents sur moi.

-T'a une idée de l'endroit où tu voudrais aller ? Parce qu'il y a un bistro pas loin, alors si tu veux on pourrait y aller.

Un bistro pourrait être bien. Apparemment, elle savait où il se trouvait. Parce que moi, je ne connaissais pas du tout les alentours de Fichard. Au pire, on ne le trouvait pas, mais il y aurait bien toujours quelque chose à manger quelque part. On est pas à la campagne au milieu de nulle part, notre prison se trouve tout de même dans une ville.

- Ok, alors on y va, avant que la pluie ne recommence à tomber. J'ai pas vraiment envie de me faire tremper et encore moins envie de tomber malade.

C'est vrai que tomber malade ne serait que rajouter un malheur à ma liste des choses qui ne vont pas depuis que je suis ici. Une liste déjà trop longue, pas la peine de la rallonger. Nous nous dirigions vers la sortie de la cafétéria, abandonnant tout le bruit derrière nous. Je refermai la porte derrière elle et nous partîmes au dehors de Fichard.

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