Au bistro ( suite : « ils osent appeler ça de la bouffe » )

Chris et moi avons marché jusqu'au bistro. Il fait maintenant un temps superbe, il n'y a plus une goutte de pluie à l'horizon.
Nous nous asseyons à une petite table sur la terrasse. Cet endroit nous offre une vue magnifique sur la mer.
La serveuse arrive après un petit moment. Je commande un simple sandwich et un jus de raisin. Chris commande à son tour et la serveuse repart. En attendant, nous discutons de tout et de rien. Environ 10 minute plus tard, la jeune dame revien avec les nos plats. Le service est vraiment rapide ici, où est-ce seulement le temps qui passe vite ? Peu importe, chris et mon continuons de bavarder.

- Donc, jusqu'à maintenant, tu trouves ça comment Fichard ?

J'essais de prendre mon sandwich, mais avec ma maladresse habituel, je renverse mon verre de jus sur moi. J'éclate de rire. Je ne sais pas trop pourquoi -sûrement parce que je suis fatigué- mais je trouve ça trèeees drôle.
Je fini par cesser de m'escalffer.

Il y a à peu près une heure, la pluie tombait. Maintenant, le temps était radieux. Ce n'était pas plus mal, car nous nous étions assis en terrasse avec une vue magnifique. Et le bistro était bien, le service rapide et la nourriture bien meilleure qu'à la cafétéria. Enfin, ça, ce n'était pas difficile. Puis, elle me posa la question à laquelle je pensais tout à l'heure... Fichard. Hem. Mes pensées n'étaient pas vraiment positives à ce sujet. Puis, elle renversa son jus de raisin sur elle et elle éclata de rire. Je l'aimais bien, elle était sympathique et me rendait de bonne humeur. Je joignis mes rires aux siens et lui tandis une serviette pour qu'elle essuie sa tache.

- Tu es plutôt maladroite, non? Et pour répondre à ta question, et bien... Je trouve que Fichard déborde d'élèves stupides et immatures,à quelques exceptions près, lui dis-je en lui adressant un clin d'œil. Et puis, le bâtiment est complètement délabré. Je déteste cette école. Mais tu as vraiment l'air trop gentille, tu n'as pas ta place ici... Alors pourquoi es-tu là?

- Merci, pour la serviette, dis-je en souriant. Et, je suis à Fichard parce que j'ai tuer quelqu'un. Ben, en fait on dit que j'ai tuer quelqu'un... Mais c'est pas vrai. Toi pourquoi tes ici ?

Lui aussi avait l'air sympathique. Je le vois mal assassiner quelqu'un ou juste lui faire du mal. C'est étrange mais je crois que même si c'était le cas, je ne m'enfuirais pas en courant. Il est si gentil que je me dirais qu'il n'a vraiment pas eu le choix. Il me fait oublier que je suis dans un endroit terriblement déprimant, gris et terne. Puis, je ne peux pas m'empêcher de sourire quand il est là. C'est complètement stupide puisque je le connais à peine, mais c'est comme ça. C'est un sentiment bizarre.
La serveuse arriva pour nous demander si tout allait bien, ça me sortis de mes profondes réflexions...

Ahem... J'étais ici pour des conséquences qui s'enchainaient sans cesse. Chaque malheur dans ma vie en entrainait un autre. Rien que ma naissance... Enfin. Rien qu'une pensée de ça réussissait à me casser ma joie. Rien qu'une simple pensée me rendait malheureux. La flamme qui animait mes yeux devait s'être éteinte, toute joie devait être partie de mon visage. Cependant, je n'en avais jamais parlé à personne. J'hésitais à lui raconter mon histoire, mais on ne me l'avait pas demandé.

- Et bien... Quelques vols, rien de dramatique.

Mes vols n'étaient pas dramatiques. Ma vie, si. Par contre, comment avait-on pu l'accuser, elle? C'était la pureté incarnée. Il n'y avait ni plus honnête ni plus gentille. Mais les gens font tous des erreurs.

Je vois que ma question l'a attristé, son visage s'est assombrit. Je regrette de lui avoir demandé ça. Il ne l'avait sûrement pas eu facile. Moi j'ai été chanceuse, j'ai eu une vie génial. Du moins, jusqu'à ce qu'on m'accuse d'un meutre atroce.
Je voudrais lui redonner le sourire mais je ne sais pas trop comment m'y prendre. Je lui souris et je lui prend la main mais je ne sais pas quoi dire. Je n'aurais vraiment pas dû lui poser cette question indiscrète. Comment je lui remonte le morale maintenant ? Je n'ai toujours pas lâcher sa main, je n'en ai pas envie.

- Hum... Tu veux un dessert ?

Ah merde ! Pourquoi je ne trouve jamais les mots ? Pourquoi je n'ai rien dit d'intelligent ?
Je lâche finalement sa main un peu gêné.

Elle me prit la main et eut l'air de compatir. Compatir pour quelque chose dont elle ne sait rien. Un silence tendu s'installa à notre table. Puis, elle changea de sujet, comment pour combler le silence. Sa question me fit sourire. Puis, elle retira sa main d'un air gêné. Cette fille n'avait pas l'air habituée de fréquenter très souvent des garçons, de leur prendre la main. Elle était mon inverse; je sortais presque tous les soirs, et chaque jour différent avait sa conquête. Sauf qu'Allie n'en était pas une. Je l'appréciais trop pour lui faire tourner la tête une journée et la lâcher sans rien dire le lendemain. Personne ne pouvait faire du mal à quelqu'un comme elle.

- Non merci. Si tu n'en veux pas non plus, on pourrait aller faire un tour sur la plage...

Je jetai un coup d'oeil à la vaste étendue de sable et d'eau. L'odeur salée de la mer, les vagues s'écrasant sur le sable, le soleil brillant sur tout ce paysage... On se serait cru dans un film. Puis, je souris à Allie.

Je n'ai plus faim et une petite balade sur le bord de la mer semble être une activité amusante. En plus, il fait un temps radieux dehors. J'ai toujours beaucoup aimé marcher sur la plage, je trouve la mer si belle. Quand j'était petite, j'y allait tsouvent avec mes parents et ma petite soeurette.

-Non pour le dessert, mais aller marcher ça me dit, alors allons-y!

Je sort de mes poche l'argent néscessaire pour payer mon repas. Je prend, ensuite mon mateau et je l'enfile. Je me lève et je me dirrige vers la sortie en compagnie de Chris. Au passage, je prend une petite menthe et j'en tend lui en tend une avec le sourire.

-T'en veux une ? Dis-je sans perdre mon sourire

[Suite à la plage]