Sèchage de cours dans la salle de bain [PV: Allie]

Pff... Quelle école pourrie. J'avais cours de Physique dans quelques minutes. Hors de question que j'y aille, mais en même temps, il y avait des surveillants à l'entrée. Ce qui était rare, car d'habitude, ils étaient plus occupé à bavarder -ou à dormir- dans leur bureau. Quelqu'un avait du les prévenir des séchages de cours réguliers des élèves. Les profs avaient du s'apercevoir du peu de présents à leurs cours... Quelle bande d'imbéciles. Maintenant, sécher devenait une tâche moins facile. Ou moins amusante, plutôt. A la place de faire du shopping, d'aller au cinéma ou de voler au dépanneur du coin, je devrais rester confinée dans la salle de bain des filles, près des douches, des éviers et des toilettes. Hors de question que j'aille au cours de Physique, je ne comprends rien. Et de toute façon, je ne suis aucun cours. Depuis mon arrivée à Fichard, j'en ai suivi... Zéro et demi. Car le seul où je suis entrée dans la classe, j'ai tellement fait enrager le prof que deux minutes plus tard, je me trouvais en retenue.

Par contre, il y avait au moins un point positif dans cette école: le coin où je m'étais réfugiée ne sentait pas mauvais. Etonnant, pour des toilettes. Et d'ailleurs, heureusement. Comment tenir pendant une heure dans une odeur nauséabonde? Soit. Puisque j'avais du temps, je décidai de me refaire une beauté. Je jetai un coup d'oeil à mon reflet dans le miroir. Finalement, pas besoin. Mon maquillage était toujours en place et je ne mettais pas de fond de teint. Ma peau était déjà assez parfaite. D'ailleurs, point de vue physique, je n'avais franchement rien à me reprocher. Je n'éprouvais pas de complexe. La seule chose qui aurait pu être mieux, ça aurait été quatre ou cinq centimètres en plus. J'étais dans la moyenne, mais je n'avais pas la taille d'un mannequin.

Je m'assis sur le sol, dans un coin de la pièce où l'on ne pouvait pas m'apercevoir de la porte. Il ne fallait pas que je me fasse griller, car cette salle de bain était ma dernière chance. Je repliai mes jambes contre moi et j'appuyai ma tête sur mes genoux en comptant mentalement les secondes qui passaient. J'en étais à 76 quand une fille entra dans les toilettes. Elle était mince, blonde, ses cheveux étaient raides. Moi, j'étais fine, brune, et mes cheveux tombaient jusqu'à ma taille en cascade de boucles. Naturelles, bien sur.

Je restai assise dans le coin de la pièce, essayant de l'ignorer. J'examinai mes ongles rouges et longs, assortis à mon t-shirt. Je portais aussi un jeans noir et sur mon t-shirt où était inscrit "Shut up" une veste en cuir. Puis, la fille m'adressa la parole. Je levai un regard mauvais vers elle.

"- Quoi?"

Les cours à Fichard sont vraiment trop ennuyants, je sais déjà tout ce que les professeurs essaient de nous enseigner. Je crois que je peux bien manquer mon cours de Géographie, ça ne fera de mal à personne après tout ! Et tant qu'a être coincé dans une école de délinquants, je pourrais en profiter pour me décoincer un peu ! Je pense que ça me ferait du bien.
WOW, Je n'arrive pas à croire que vais secher les cours... Ça ne me ressemble tellement pas ! Judy à vraiment une mauvaise influance sur moi. Je pense ferais mieux d'aller en classe finalement. Et puis non, de toute façon c'est trop tard pour reculer. Mais si je me faisais prendre ? Okay, premièrement, du calme. Je capote tellement que je suis entrain d'argumenter avec moi-même !
Je vais me réfugier dans les toilettes, les gardes ne viendrons pas me chercher là-bas... Dun moins, je l'espère. Lorsque je pousse la porte j'apperçois une fille assise dans un coin. Elle doit sûrement secher les cours elle aussi. Je lui demande si ça lui arrive souvent de ne pas aller en classe mais elle ne semble pas m'avoir entendu. Le « Quoi ? » qu'elle me répond me le confirme.

- J'ai dit : est-ce que ça t'arrive souvent de ne pas aller en cours ?

Elle me lançe un regard genre : Tu vois pas que tu me dérange avec tes questions idiotes : dégage pauvre cloche. Plusieurs personne me regarde avec cet air la, depuis que je suis à Fichard.

Pathétique. Comme si ça m’arrivait juste de temps en temps… Tout le temps, quelle ignorante. Elle doit être nouvelle et avoir du mal à comprendre le monde de Fichard, celle-là. Moi aussi, je venais d’arriver il y a quelques jours, mais il faut dire que que je me suis très vite adaptée. A vrai dire, le mode de fonctionnement de Fichard était pareil à mon fonctionnement. Donc, je n’avais même pas vraiment eu à m’adapter, c’est comme si j’avais été destinée à vivre dans cette école. Mais bon, un destin pas forcément désiré.

- Tu devrais savoir que c’est une question qui ne se pose pas, ici. Il n’y a que les loosers à Fichard qui suivent plus ou moins les cours. Oh, mais pardon, tu en fais surement partie. Désolé, dis-je d’un ton sarcastique.

J’aimais rabaisser les gens, ça provoquait un véritable plaisir en moins. J’étais sarcastique, hautaine et méprisante. Je m’en servais comme d’un bouclier. C’était comme un moyen de me protteger des autres, ça formait comme une bulle autour de moi. De cette façon, j’étais intouchable et les autres de pénétraient pas dans ma vie si facilement. Je voulais avoir le contrôle de tout.

C'est moi ou elle vien de me traiter de looser ? Comment peut on traiter quelqu'un de looser sans même le connaitre ? Et puis, je ne suis pas looser, à la limite un peu bolé mais pas complètement looser, si?
Je déteste les personnes comme elle, ceux qui se crois meilleur que tout et qui prétende avoir le droit de parler au autre avec un ton autain et trop sarcastique.

- En effet, je vais à la plupart de mes cours. Mais je ne savais pas qu'être intelligente et connaissante voulais dire être looser...

C'était stupide comme réponse, mais je n'ai pas trouvé mieux. Moi et les répliques assassines ça fait deux ! Je ne sais vraiment pas comment insulter les gens. De toute façon, je n'ai jamais compris le plaisir que certaines personnes ont à rabaisser et à faire souffrir les autres... C'est eux les vrai perdant selon moi.

J’éclatai de rire. Sa réponse n’était vraiment pas terrible. Pff, pauvre petite. Et elle croiyait qu’en suivant ses cours, elle allait développer son intelligence ? Les profs ne donnaient même pas leurs leçons, les élèves ne leur en laissaient pas la possibilité. Et ce n’était pas en apprenant des formules de math que nous allions développer notre façon de penser. Des théories de sciences n’allaient pas sauver les gens de leurs problèmes. La seule chose à faire, à mon avis, ça serait de ne pas perdre son temps à ces cours qui ne servent à rien. Car quand on compte le nombre d’heure qu’on devrait y passer… Il y aurait moyen de passer toutes ces minutes à des choses plus importantes, plus intéressantes. Et suivre des cours inutiles ne débarrassaient pas de tous les problèmes sur terre. L’homme est l’espèce la plus stupide au monde, je trouve. Mais il faut fare avec, on ne choisit pas si l’on naît ou pas. La seule chose à faire était de profiter, puisque de toute façon, on meurt tous un jour.

- Hey, mini-Einstein, tu devrais comprendre qu’à Fichard, les cours ne servent à rien à part se faire humilier. Mais est-ce en apprenant la racine carrée de 49 que tu vas résoudre tes problèmes et développer ta façon de penser ?

Quelle débile, celle-là. Et elle se croyait plus maline… Je trouve ça franchement pitoyable.

-Mais je n'ai aucun problème, moi.

C'est sortie tout seul. Ce n'est pas tout à fait vrai, en réalité, j'ai deux problèmes : Je suis coincée à Fichard jusqu'à la fin de ma scolarité et je suis accusé d'un meutre. Et justement, c'est pour ça que je suis mes cours : si je suis sage et que je réussi tous mes examens, je pourrai sortir dans moins de deux ans.

- Je vais en classe pour pouvoir sortir d'ici le plus vite possible.

Je n'aime pas qu'on rit de moi ( qui aime ça ). J'aurais voulu partir. Je déteste Fichard et tout ces élèves, ils sont tous si arrogants ! Je ne devrais pas être ici !

HJ : Pas d'inspiration ...

Je me dirigeai vers la porte et la refermai avant qu’elle ne puisse partir. Nous n’avions pas terminé notre discussion. Et elle n’avait aucun problème ? Rien à se reprocher ? La deuxième proposition était éventuellement envisageable, et encore… Par contre, tous les élèves coincés ici ont au moins un problème en commun : Fichard. Et oui, c’est un gros problème. Un énorme problème, cette école. Et si elle comptait aller en classe maintenant, elle allait arriver en retard. Apparemment, je l’avais énervée. Tant mieux, c’était ce que je cherchais. Voir les gens rager de cette façon… Un délice. Pour eux, un supplice. Je calais toujours la sortie et je la scrutais d’un air narquois.

-Ah oui ? Et pourquoi t’es ici, alors ? Hein, mini-Einstein ? Aucun problème ?

Elle se trouvent peut-être drôle en m'appelant « Mini-Einstein ». Qu'elle me donne un surnom si ça lui chante, ça ne me dérange pas. Normalement, quand on donne un surnom à quelqu'un c'est parce qu'on l'apprécis, non?

- Parce que j'ai tuer quelqu'un, dis-je avec un air sérieux.

Ça aurait été plus drôle si j'avais dit : « parce que j'ai illiminer un problème » Mais je doute qu'elle m'ait prise au sérieux. Elle n'a pas besoin de savoir que c'était une erreur de la police. D'ailleurs, je me demande comment le jury à pu croire que c'était bel et bien moi qui avait tuer Charly ? Il me semble que je n'ai pas le visage ni l'attitude d'unne tueuse...

Je me mis à rire sarcastiquement. Cette fille, une tueuse? Je n'y croyais pas. Elle ne ressemblait pas du tout à la psychopathe blonde qu'on voyait parfois dans les films. Maintenant, elle était passée de "Mini-Einstein" à "Mini Einstein la tueuse". Je ne la croyais pas parce qu'elle n'était même pas capable de répondre correctement à mes répliques assassines. Et puis, elle ressemblait plus à un ange arrivé fraichement sur terre qu'à une assassine. Comment pourrais-je la croire sérieusement?

- C'est ça... Et moi je suis un ange qui débarque tout droit du paradis pour veiller sur toi?, répondis-je avec narcissisme.

Je n'allais pas dire un démon venu de l'enfer, ça aurait paru trop vrai. J'ai tous les pêchés du monde! Je me drogue, j'aime le sexe et l'alcool et je fais souffrir les autres par plaisir... Mais moi, je dis juste que je vis et que j'en profite comme j'en ai envie. Chacun fait ce qu'il veut, ont a qu'une vie. Certains disent d'en profiter, d'autres de ne pas la gâcher. Mais moi, je dirais plus de ne pas la gâcher en ne profitant pas. Donc tout est bon!

-Ne me crois pas si tu veux, mais c'est vraiment pour ça que je suis ici. Sur la couverture de mon dossier scolaire, il est clairement indiqué : « M-e-u-r-t-e ».

Ahh ! Je déteste mentir. Mais, en réalité, je ne ment pas vraiment en disant ça. Disons seulement que je joue sur les mots. Parce que c'est la vérité, je suis bien ici à cause d'un meutre, seulement, l'assassina en question, ce n'est pas moi qui l'es commi. J'ai seulement omi de lui mentionner ce petit détail. Bon, ce n'est pas un si petit détail que ça...

- Toi pourquoi t'es a fichard ?

Ça ne m'interresse pas vraiment de le savoir mais si on pouvait arrêter de parler de moi deux seconde, j'apprécirais. Et puis dans le fond, je suis peut-être un peu curieuse de savoir ce qu'elle fait ici...

Il était écrit… Ah, je voyais la nuance. Qu’elle ne me prenne pas pour une idiote. Et j’avais l’impression que c’était ce qu’elle faisait. Elle entrait peu à peu dans mon jeu, et elle allait perdre. Et est-ce que ça la regardait, la raison pour laquelle j’étais ici ? Non. Mais j’allais lui répondre. Je me rapprochai un petit peu d’elle pour que mes paroles aient plus d’effet. Elle me dépassait de quelques centimètres, mais j’étais plus impressionnante qu’elle. La taille ne joue pas quand il y a un ange et un démon l’un en face de l’autre. Je lui adressai mon sourire sadique.

- Ce qui est écrit n’est pas toujours vrai… Comme si toi, tu étais dangereuse, me moquais-je. Et je suis ici parce que ça fait quatre ans que je me drogue, dis-je en me passant la langue sur les lèvres. Moi, j’ai ma place ici. Pas comme toi…

On aurait pu croire à une lionne face à un chaton. Un petit chat de salon… Ça lui allait très bien. J’étais énervée, sûrement à cause du fait que j’avais dû rester enfermée au lieu d’aller me dépenser dehors. Comme un lion en cage. Oui, c’était bien ça, l’animal qui me ressemblait.

C'est quoi là, pourquoi elle me précise qu'elle à sa place ici ? Parce qu'elle en est fière ou juste pour me faire sentir rejet ? Bahh, ce n'est pas vraiment important de tout façon. Je me demande pourquoi elle a commencé à prendre de la drogue si jeune. Elle devait avoir de gros ennuis... Je crois que je n'aurai jamais la réponse à cette question parce qu'elle ne semble pas trop ouverte a en parler ( vu son hésitation à me dire pourquoi elle est à Fichard ). Mais qui ne risque rien n'a rien, alors je lui pose quand même la question.

- T'as commencé à prendre de la drogue quand même jeune, pourquoi ?

Je m'attend à un réponse du genre : C'est pas de tes affaires ou Pourquoi je te dirais une telle choses. Ou peut-être qu'elle va tout simplement m'expliquer, mais ça serait surprenant...

Mais qu'est-ce que ça pouvait lui faire? Est-ce que c'étaient ses affaires?! Non, bien sur que non. Elle n'avait pas compris qu'elle ne devait pas poser des questions de ce genre? En quoi ça l'intéressait? Mais je n'allais pas lui dire. La réponse était beaucoup trop personnelle. Le "pourquoi" n'aurait pas du se trouver dans sa phrase. En fait, la réponse était "Parce que mon père est mort et que ma mère préférait mon frère. En fait, non, qu'elle n'en avait rien à faire de moi. J'aurais pu mourir, elle ne s'en serait même pas aperçue". Mais je n'allais pas lui dire ça. Pas à elle, en tout cas.
Depuis qu'elle avait passé la porte des douches, je ne faisais que me moquer d'elle et la rabaisser. Pourquoi s'intéressait-elle à mon passé? Pourquoi voulait-elle le savoir? Curiosité. Vilain défaut, Mini-Einstein...

- Tu veux vraiment le savoir, petite sotte?

Si je ne voulais pas le savoir, pourquoi j'aurais posé la question... Okay, non, c'est vrai que c'est ce que j'ai fait il y a deux minutes. Peu importe, là ça m'interresse vraiment. Je suis sans doute un peu trop curieuse. On m'a toujours dit que la curiosité est une belle qualité. Je pense que ça dépend du moment. Par exemple, à Fichard, je ne suis âs certaine que tant de Curiosité sois apprécié.

- Oui. Enfin, seulement si tu veux en parler, dis-je avec le sourire aux lèvres.

Je ne vais quand même pas la forcer ! Mais ça m'intrigue pour de vrai. Il faut vraiment avoir eu une vie de chien pour prendre de la drogue si jeune !

Et elle croyait vraiment que j'allais satisfaire sa curiosité... Quelle idiote. J'essayais de calmer ma rage, ma haine. Me rappeler ce sujet auquel j'essayais de ne plus penser depuis mes douze ans... Depuis que j'ai pris de la drogue. C'était pour ça. Mais elle, sans même le faire exprès, avait rallumé la flamme qui me rongeait de l'intérieur. Je me rappelais de ma mère qui me rabaissait, qui me critiquait sans cesse. J'entends encore sa voix... "Tu es décevante, Macy. C'est à croire que je ne suis pas ta mère..." J'aurais préféré qu'elle ne le fusse pas. Au moins, je ne serais pas ici. Et une bonne mère n'agirait pas comme elle l'a fait avec moi.
J'étais prête à mettre la tête de Mini-Einstein dans les toilettes quand tous mes douloureux souvenirs me calmèrent, apaisèrent la furie que j'étais devenue. Cependant, la douleur fut plus vive, mais toute ma rage fut remplacée par de la peine. Et tant de sentiments, de souvenirs qui affluaient en seulement quelques secondes... Je n'aurais pas cru sa possible. Du coup, je me calmai et je décidai de laisser la blonde tranquille. J'ai bien dit de ne pas lui faire de mal, pas être agréable. Il ne faut pas rêver...

- Blondie, ne crois pas que je vais assouvir ta curiosité parce que tu me le demandes.

Son visage s'est assombrit lorsque j'ai poser cette question. C'est ça que je trouve bizarre avec les élèves de fichard
( du moins, ceux que j'ai rencontré jusqu'à maintenant ), ils te demande allègrement pourquoi tu est à Fichard, et après, quand tu leur retourne la question, ils veulent pas répondre... C'est peut-être parce qu'ils ne veulent pas se remémorer des souvenirs trop douloureux...

- D'accord, si tu ne veux pas en parler... dis-je en haussant les épaules.

Je suis blondie maintenant ? Dommage, je commençais juste à apprécié « Mini-Einstein » ! Je trouve que c'est plus original que « blondie »...

Je la regardai avec un mélange de faux étonnement et de méprise, l’air de dire « T’es folle ? ». Comme si j’allais vouloir parler avec… elle. Une blonde qui se prend à la fois pour une tueuse et comme psy, qui pense se cultiver en suivant les cours de Fichard. Vraiment stupide. Je la scrutai de haut en bas, le regard critique puis je lâchai un rire bref et méprisant. Je devais vraiment être une peste, je n’aimerais pas rencontrer mon double.

- Tu crois que je vais te confier ma vie ?J'espère que tu rigoles, dis-je.

Elle ne devait vraiment pas apprécier. Ça m’étonnait, d’ailleurs, qu’elle n’aie pas encore craqué, en m’insultant ou en essayant de me cogner. Mais ça serait d’autant plus divertissant… Là, je la trouvais un peu fade, c’était facile de la rabaisser, ce n’étais pas amusant.

Je ne lui ai pas demandé de me raconter sa vie, mais bien de m'expliquer pourquoi elle à commencer à prendre de la drogue si tôt ! Remarque, peut-être que sa vie tourne autour de ça. Et puis, c'est quoi se regard méprisant ? Vraiment, elle commence à m'énerver, mais pas question que je lui laisse voir, ça serait comme m'avouer vaincu. Parce que dans le fond, elle veux juste que je pete ma coche pour pouvoir rire de moi encore plus !

- Je n'espère rien du tout. Dis-je avec une hatitude décontracté

Parfait. Elle entrait peu à peu dans mon jeu. Elle ne paraissait pas vraiment énervée, mais peut-être qu'à l'intérieur, elle rêvait de pouvoir m'étrangler. Je n'avais rien à répondre, cette fois-ci, donc je me dirigeai vers un des lavabos en la bousculant royalement. Je lui adressai mon sourire le plus radieux, par hypocrisie mais surtout en attendant de voir sa réaction. Elle n'était pas tombée, elle s'était rattrapée sur le mur. Heureusement, car mon but n'était pas de lui faire mal, je risquerais d'abimer mon jouet... Je rendais seulement ce que l'on m'avait donné, en cas d'éventuels coups. Puis, je fis couler l'eau pour me laver les mains en sifflotant d'un air innocent.

Non mais ! Pour qui elle se prend ? Elle me cherche vraiment. Je ne lui ai rien fait pourtant. Je commence à me dire qu'elle à vraiment un problème. J'ai envie de lui retourner se bousculade, mais je n'aime pas trop la bataille, donc je ne vais pas la chercher ! Elle se lave toujours les mains en silence, en attendant une quelconque réaction de ma part. Je ne lui donnerai certainement pas la chance de s'amuser encore plus à mes dépens. Je ne me met pas en colère. De toute façon,pourquoi est-ce que je m'offusquerais ? Je ne le prend pas du tout personnel puisqu'elle a sans doute cette attitude désagréable avec la pulpart des gens qu'elle rencontre. Juste au moment où j'allais lui dire que son geste ne m'importune pas le moins du monde, la cloche annonçant le début de la pause du midi retentit...

- Bon, au revoir alors ... dis-je en lui faisant un signe de la main et en lui adressant un sourire amical.

Pause du midi. Génial. Je n'avais pas faim, mais je ne serais pas obligée de me cacher dans les toilettes avec cette blondasse ridicule qui se la jouait intouchable en ne réagissant pas. Elle était carrément ennuyeuse. Puis, j'arrêtai l'eau glacée qui coulait toujours sur mes mains. Je me dirigeai vers Mini-Einstein et la regardai sans lui rendre son sourire, la détaillant d'un air réprobateur. Sérieux, cette fille n'avait rien à faire ici. Je n'avais même plus envie de "m'amuser" avec elle, elle était tellement différente que ça ne valait pas la peine. Je ne m'apitoyais pas sur son sort, mais je n'avais plus rien à faire avec elle. Je posai ma main sur son épaule, la regardant avec une moue de réprobation.

- Si tu veux survivre ici, il va falloir que tu te construise une carapace, sinon, tu ne vas vraiment pas t'en sortir. C'est un conseil d'amie. Byye, dis-je ironiquement en passant la porte et en me dirigeant vers le hall, la laissant quelque part derrière moi.